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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 12:30

 Article de France 24 paru le 18/06/2010 (avec vidéo) disponible ici.  Notre commentaire est ci-dessous.

En visite en Espagne, Dominique Strauss-Kahn s'est dit "très confiant" à propos des perspectives économiques hispaniques, malgré la crise et le taux de chômage important - 20 % de la population active - qui touche le pays.

Le directeur général du Fonds monétaire international ( FMI) Dominique Strauss-Kahn s'est déclaré vendredi "très confiant" dans les perspectives de l'économie espagnole à "moyen-long terme", après un entretien à Madrid avec José Luis Rodriguez Zapatero.

"Je suis très confiant dans les perspectives de l'économie espagnole à moyen et long terme, à condition que les efforts qui doivent être faits soient faits", a-t-il déclaré en conférence de presse.

"Ce que je vois aujourd'hui c'est que ces efforts sont en cours", a-t-il ajouté à propos des mesures de réduction des déficits publics et réformes structurelles annoncées par le gouvernement espagnol.

Le directeur général du FMI a notamment qualifié de "cruciale" la réforme du marché du travail annoncée mercredi par le gouvernement socialiste espagnol, jugeant "incroyable" que le taux de chômage augmente si vite en Espagne à chaque crise économique par rapport aux autres pays européens.

Le taux de chômage espagnol a bondi avec la crise à 20% de la population active, le double de la moyenne de la zone euro.

M. Strauss-Kahn s'est dit convaincu que la réforme du gouvernement espagnol, qui prévoit de flexibiliser le marché du travail en facilitant notamment le recours aux licenciements économiques, jettera "les fondations de la croissance espagnole pour les deux prochaines décennies".

"Si c'est bien fait, je suis très confiant", a-t-il dit, estimant que les "pas franchis par l'Espagne ces derniers jours (étaient) décisifs".

Prévue depuis le 22 mai selon M. Zapatero, la visite à Madrid du directeur général du FMI est intervenue au terme d'une semaine agitée au cours de laquelle l'Espagne s'est de nouveau retrouvée en centre de l'inquitétude des marchés, sur fonds de rumeurs démenties d'un plan d'aide en préparation.

L'Espagne a contre-attaqué en annonçant mercredi que, par souci de transparence, elle allait publier les tests de résistance de ses banques pour prouver la solidité de son secteur financier, forçant jeudi l'Union européenne (UE) à lui emboîter le pas lors du Conseil européen de Bruxelles.

"Le moment de la publication des résultats des tests des banques européennes sera très important", a déclaré M. Zapatero, espérant que cela permettrait de "récupérer la confiance" des marchés dans le système financier espagnol et européen.

M. Strauss-Kahn a lui-même jugé "absolument cruciale" la publication de ces tests. "Le plus tôt sera le mieux", a-t-il ajouté, se disant convaincu que cela permettra de constater que "la plupart (des banques) sont dans un bonne situation" et que les gouvernements européens auront la capacité de venir en aide aux plus fragiles.

"Je ne serais pas surpris que l'attitude des marchés envers l'Espagne change dans les semaines ou mois à venir", a-t-il estimé, soulignant le succès de l'émission d'obligations effectuée jeudi par le Trésor espagnol, en dépit de taux d'intérêts toujours élevés.

 

 

 

 

PS: Depuis juin 2010, date des déclarations de DSK, la situation économique de l'Espagne s'est considérablement dégradée. Le nombre de chômeurs a atteint 5,4 millions, soit 22,5% de la population active, en décembre 2011, un niveau record. Le déficit public s'est élevé à 8% du PIB en 2011, en dépit des innombrables plans de rigueur et des privatisations plébicités par le FMI. La croissance en 2010 a été négative et, après une très légère reprise au premier semestre 2011, l'Espagne est de nouveau en pleine récession depuis fin 2011. Quant au taux d'intérêt exigé sur les obligations espagnoles, il a considérablement augmenté depuis 2010, malgré les rachats massifs de la BCE, ce qui témoigne de la défiance des investisseurs.


PS2: Pourquoi DSK se trompe grossièrement

 

L'Espagne (comme la Grêce, l'Italie, la France...) ne pourra pas sortir de la crise sans retrouver la croissance. Et l'Espagne ne pourra pas retrouver la croissance sans restaurer sa compétitivité. Cela lui impose de dévaluer de façon importante non seulement par rapport au reste du monde mais également vis-à-vis de l'Allemagne. En effet, depuis la création de l'euro, l'Allemagne a connu une inflation beaucoup plus faible qu'en Espagne et surtout une stagnation des salaires. AInsi, le patronat allemand a imposé durant de longues années une cure d'asutérité salariale pour devenir plus compétitif à l'égard de tous les pays qui avaient un taux de change fixe avec elle, c'est-à-dire les pays pris au piège du désastre de l'euro, dont l'Espagne et la France. Si chacun avait conservé sa monnaie nationale (donc une politique monétaire "sur mesure",  spécifiquement adaptée à la situation économique du pays) les mécanismes correcteurs du taux de change auraient compensé les évolutions salariales divergentes entre les pays d'Europe. Concrètement, le Mark se serait apprécié depuis 10 ans par rapport à la Peseta, au Franc ou au Drachme. Ce mécanisme du taux de change n'existant plus au sein de la zone euro-maginot, la seule solution pour les pays d'Europe du Sud, dont l'Espagne et la France, est de dévaluer par rapport à l'Allemagne, c'est-à-dire de sortir de l'euro. Tant que l'Espagne, la France et les autres pays d'Europe du Sud resteront pris au piège de l'euro-mark, ils ne pourront pas sortir de la crise économique, social et de la dette publique. 


Evidemment, cela est difficile à reconnaître pour M.Strauss-Kahn, puisqu'il a eté un fervent défenseur et même un artisan du cauchemar de la monnaie unique pour 17 peuples différents...

 

 

 

 

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