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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 01:04

 

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 16:23

Article paru dans le monde.

 

par Haris Pamboukis, professeur de droit à l'université d'Athènes et avocat.

 

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Aujourd'hui la Grèce et les Grecs vivent une tragédie grecque ; une Némésis sans catharsis. L'histoire en soi est simple : une énorme dette extérieure, un déficit public croissant surtout depuis 2007 et une situation économique encore aggravée depuis l'éclatement de la crise en 2008.


Tout cela pourtant n'aurait pas attiré l'intérêt des marchés si la Grèce ne faisait pas partie de la zone euro. Car, à travers la Grèce, c'est l'euro qui est visé dans les paris des credit default swaps (CDS). (Les CDS étaient à l'origine des contrats d'assurance mais sont devenus un outil de spéculation.) La constatation est évidente. Il ne s'agit pas que d'un problème grec, de dette grecque mais d'un problème européen, de dette européenne.

 


 

La Grèce a en effet servi de bouc émissaire pour cacher derrière elle un problème européen. Elle s'est vu imposer des plans de redressement budgétaire condamnés dès le départ parce que mal conçus, mal préparés et, bien sûr, mal exécutés.

La Grèce doit faire des efforts. Soit ! Mais subir un électrochoc à la fois économique, social et politique, cela est injuste. On a imposé une contrainte de liquidité à l'économie grecque alors qu'à l'évidence il s'agissait d'un problème de solvabilité européenne. Faire de la Grèce un cas à part permettait à l'Europe de contenir le problème dans un périmètre limité et ainsi de gagner du temps, alors qu'elle était dépourvue des armes institutionnelles pour faire face à la crise.

Mettre un pays en avant dans un geste collectif de solidarité peut se comprendre. Mais se laisser emporter par une telle rhétorique est indigne. Dans ces circonstances, l'exceptionnalisme grec exalte. La rhétorique de "la Grèce un cas à part" - et la traiter en lépreuse - est inacceptable, car cela est erroné, injuste et dangereux.

Erroné tout d'abord. Il est faux d'affirmer que les Grecs ne travaillent pas. La Grèce a consenti un effort sans précédent en 2010, en réduisant son déficit public de 5 points en une année. Certes, le pays a besoin de réformes structurelles du système politique, de l'administration publique et fiscale, etc. Mais de quels délais dispose-t-on pour laisser le temps aux réformes de faire sentir leur effet ? Peut-on transformer en deux ans un pays marqué par trente ans d'errance ? La formule choisie nous remet-elle sur le chemin de la croissance ou à la dépression profonde, à l'instabilité sociale, au chaos politique ? Dans ces circonstances, de quoi au juste accuse-t-on la Grèce ?

Injuste ensuite. La formule choisie et imposée est-elle la bonne ? Y avait-il un mécanisme européen institutionnel de gestion de la crise de la dette européenne ? On affirme que les contribuables des autres pays ne doivent pas financer les déficits grecs. Certes. Mais les déficits des uns ne sont-ils pas aussi les excédents des autres ? En outre, pour arrêter ce cercle vicieux, ne doit-on pas appliquer une politique propre à relancer la croissance en Grèce et, par là même, à libérer nos partenaires du fardeau de la solidarité ?

Dangereux enfin, car c'est signer l'arrêt de mort moral, voire politique, de l'Union européenne. L'Histoire nous enseigne en effet que de tels discours ont toujours mal fini. Et c'est même une conquête de la civilisation européenne de les avoir abandonnés. Il est dangereux de traiter en paria un groupe quand on évolue dans une collectivité animée, en principe, par la solidarité. C'est une défaite morale. Aujourd'hui, la Grèce. Demain, à qui le tour ? La Grèce est un pays avec une histoire unique qui porte l'Europe congénitalement. Il n'est point besoin de souligner la contribution grecque à la philosophie, à la démocratie et au rayonnement de l'Europe dans le monde.

Au cours de sa longue histoire, la Grèce s'est trouvée au carrefour de diverses batailles critiques et s'est toujours rangée du côté du juste : Byzance fut le rempart pour l'Europe du danger venant de l'Est, la résistance grecque aux nazis a contribué à la défaite allemande, pour ne citer que ces exemples.

Le premier conflit de l'ère de la mondialisation oppose aujourd'hui la régulation aux marchés et la Grèce se trouve à nouveau aux avant-postes de cette guerre. Si l'Europe doit traiter dignement la Grèce, ce n'est pas simplement dans l'intérêts de la Grèce, mais aussi dans celui de l'Europe. Il faut cesser d'en faire un paria européen.

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 10:39

 


 
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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 10:22

 Article paru dans les echos le 3 février

La grèce entre dans sa cinquième année consécutive de récession et connaît un taux de chômage de 18%, en raison de sa monnaie, totalement inadaptée à ses fondamentaux économique, et de l'echec flagrant des plans d'austérité successifs (qu'on impose désormais au reste de l'Europe). Et que propose la "troïka" (les technocrates étrangers non élus)? ENCORE PLUS D'AUSTERITE!!

 

Lucas Papadémos, le Premier ministre grec, a de plus en plus de mal à maîtriser les différentes composantes politiques qui le soutiennent. Les syndicats et les organisations patronales n'acceptent pas la réduction des salaires.


La Troïka (la Commission européenne, la BCE et le FMI) se fait pressante. Elle exige du gouvernement de Lucas Papadémos qu'il tienne ses engagements en matière de réformes, en particulier celles qui ont trait au marché du travail et aux libéralisations. Les créanciers de la Grèce insistent sur la baisse du coût du travail dans le secteur privé. Poul Thomsen, le chef de la délégation du FMI à Athènes a déclaré mercredi au journal « Ekatimerini » que, « comparés à la productivité, les salaires occupent une place trop grande au regard de l'économie dans son ensemble ». C'est pourquoi le Premier ministre Lucas Papadémos entend abolir le statut spécial des employés des entreprises publiques, veut réduire de l'ordre de 15 % le salaire minimum (fixé à 751 euros mensuels) ainsi que les retraites complémentaires, suspendre la hausse de 2,6 % du salaire de base programmée pour juillet et diminuer de moitié les primes cumulées versées deux fois par an à Pâques et à Noël. Sauf que les partenaires sociaux et les formations politiques qui le soutiennent ne l'entendent pas de cette oreille.

Aucun engagement

La réunion d'hier entre les représentants des employeurs et la centrale syndicale GSEE du secteur privé n'a pas permis d'avancée notable du dossier. Agacés, les Européens et le FMI ont demandé aux leaders des trois partis de la majorité gouvernementale qu'ils s'engagent par écrit à mener les réformes structurelles exigées par la Troïka. Mais, Giorgios Karatzaferis, le chef du parti LA.OS a déjà déclaré qu'il ne signera aucun engagement de cette nature. Quant à Antonis Samaras, le leader de la Nouvelle Démocratie, il souligne qu'il ne soutiendra pas de choix du gouvernement de Lucas Papadémos qui seraient en dehors de sa mission (« la finalisation de la décote de la dette avec les banques ; le nouveau paquet d'aide et la convocation d'élections législatives ».)

Affaiblissement de l'exécutif

Un autre exemple de l'affaiblissement de l'exécutif est venu du rejet récent par le Parlement hellénique d'une mesure qui lève les restrictions aux horaires d'ouverture des pharmacies. Les pharmaciens font partie des quelque 130 professions que les autorités voudraient libéraliser. Il y a neuf jours, 152 députés sur 253 ont voté contre cette mesure ou se sont abstenus. Le groupe parlementaire du Pasok, s'est divisé avec plus de 60 de ses élus qui ont également voté contre. Parmi eux, des figures très influentes dans la formation sociale-démocrate comme Vasso Papandréou et Louka Katseli. Un nombre important de députés conservateurs a décidé de ne pas prendre partie au vote. Inquiet de l'effritement de sa majorité, Lucas Papadémos tente de renouer les fils avec les partis qui le soutiennent. « L'ensemble de la classe politique doit faire preuve d'un sens de responsabilité sans failles car il est évident que ce qui va se produire dans les tout prochains jours aura des conséquences durables sur l'avenir de la Grèce », a averti le porte-parole du gouvernement, Pantelis Kapsis.

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 12:38

Certains pays de la zone euro, dont l'Allemagne, veulent un contrôle européen permanent du budget de la Grèce, a déclaré aujourd'hui une source européenne. "Il y a des discussions et des propositions au sein de la zone euro, dont une de l'Allemagne" pour "renforcer le contrôle des programmes et des mesures sur place", a déclaré cette source sous couvert d'anonymat, confirmant une information du Financial Times.

Une "expertise externe sur place pourrait être pilotée par les institutions européennes et devrait aussi avoir certains pouvoirs de décision", a ajouté cette source. "Déjà des représentants de la troïka (la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international) sont en Grèce et aident à leur mise en application et au contrôle", a-t-elle rappelé.

En Grèce, la réaction a été vive. Des sources gouvernementales ont affirmé ce matin qu'Athènes excluait de céder à l'Union européenne sa souveraineté sur sa politique budgétaire.

Athènes a déçu Berlin

Plusieurs pays de la zone euro s'impatientent devant la lenteur des progrès réalisés en Grèce, qui a crucialement besoin des 130 milliards d'euros de prêts inclus dans un second plan d'aide promis par les Etats européens en octobre.

"La consolidation du budget doit être accompagnée d'une direction stricte et d'un système de contrôle", avait indiqué un texte envoyé hier par Berlin aux autres capitales de la zone euro. "Au vu de son adaptation jusqu'à présent décevante, la Grèce doit accepter un déplacement de sa souveraineté budgétaire vers un échelon européen pour un certain temps", estime le gouvernement allemand.

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 12:11

Les banques ont annoncé qu'elles suspendaient leurs négociations avec Athènes sur les modalités de la restructuration de la dette publique de la Grèce. Elles ont laissé entendre qu'elles pourraient revenir sur leur engagement à en effacer volontairement une grande partie.

L'Institut de la finance internationale (IIF) a écrit dans un communiqué ce vendredi que, "en dépit des efforts des dirigeants grecs", la proposition des banques d'abandonner 50% de la dette de l'Etat grec en leur possession "n'a pas abouti à une réponse ferme et constructive de la part de toutes les parties".

L'IFF ajoute : "dans ces conditions, les discussions avec la Grèce [...] sont suspendues pour permettre une réflexion sur les bénéfices d'une approche volontaire".

Les négociations devraient néanmoins reprendre mercredi prochain.

Les créanciers privés de la Grèce s'étaient engagés le 27 octobre auprès des dirigeants de la zone euro à renoncer d'eux-mêmes à recouvrer environ 100 milliards d'euros sur leurs créances afin d'éviter une faillite incontrôlée du pays.

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 21:24

 


 
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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 12:35

En 2011, le pays est toujours en crise, et toujours plus exsangue. La possibilité d'une sortie de l'euro est envisagée.


 

images-2.jpgContrairement au programme de redressement sur plusieurs années, qui avait été annoncé avec la mise en place d'une première aide conjointe de 110 milliards d'euros de l'Europe et du Fonds monétaire international (FMI) à la Grèce en 2010, la République hellène ne reviendra pas faire appel aux marchés en 2012.

 


En 2011, il aura fallu débloquer une nouvelle aide de 120 milliards d'euros, et ses modalités, en particulier le « haircut », soit le montant de la perte essuyée par les investisseurs privés détenteurs d'obligations grecques, ne sont pas encore bouclées. Car la Grèce est exsangue : récession, chômage, exode, système bancaire, évasion fiscale, crise sociale, incapacité des politiques à mener certaines missions, corruption...

Certains responsables européens commencent à évoquer la possibilité que le pays sorte de la zone car le cercle vicieux de l'austérité et de la pauvreté sans possibilité de dévaluer est en train d'enfoncer le pays. Incapable de s'unir le Parti socialiste au pouvoir, le Pasok a fini par se diviser, obligeant le Premier ministre, Georges Papandréou, à démissionner, après avoir tenté de se maintenir, en annonçant un référendum populaire, mais qui lui a attiré les foudres des responsables européens, Nicolas Sarkozy en tête. Désormais, c'est l'ancien patron de la banque centrale du pays, Lucas Papademos, qui dirige une coalition gouvernementale où dominent les socialistes, et où l'on trouve en plus des conservateurs, l'extrême droite. Comme son prédécesseur, Lucas Papademos peine à trouver un consensus de nature à répondre aux exigences des plans des créanciers. Et la prochaine tranche de l'aide en 2012 pourrait à nouveau donner lieu à d'âpres négociations.

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 12:32

Les gouvernements italien et grec ont chuté, faute d'avoir résolu le problème de la dette publique. Pour réussir là où ils ont échoué, les politiques ont désigné des économistes, anciens banquiers, qui ne sont jamais passés devant les électeurs.

 

Mario Monti, l'Italien, et Lucas Papademos, le Grec, membres du sérail européen et anciens de Goldman Sachs, ont profité de la confusion politique pour gagner la tête de leurs pays respectifs... sans jamais passer par la case élection. Une atteinte à la démocratie pourtant saluée par la troïka et les dirigeants européens, qui y voient le seul moyen de mettre en place l'austérité. Celle-là même qui a eu raison de leurs prédécesseurs élus, Silvio Berlusconi et Georges Papandréou.

Mario Monti est un ancien commissaire européen et membre fondateur du groupe Spinelli, qui défend l'idée d'une Europe fédérale. Lucas Papademos était quant à lui vice-président de la BCE jusqu'en 2010. Et tous deux jouissent d'une reconnaissance internationale pour leur expertise en économie. Ce qui leur a permis de faire l'unanimité parmi les parlementaires, au-delà des esprits partisans, pour assumer la lourde tâche de faire sortir leurs pays de la crise.

Mais les huit années passées par Lucas Papademos à la BCE ne lui ont pas permis de prévoir la dégradation des comptes grecs, ni d'anticiper la crise actuelle. Gouverneur de la banque centrale de la Grèce au moment de l'entrée du pays dans la zone euro, celui-ci connaissait pourtant parfaitement la situation des comptes helléniques. Et le 1er décembre, son gouvernement d'union nationale connaissait déjà sa première journée de grève générale.

La connaissance des marchés

En Italie, la nomination de Mario Monti n'a pas calmé les marchés. Loin de faire confiance à sa seule réputation d'économiste, les souscripteurs de bons du Trésor italien veillent au grain. Le 25 novembre, c'est-à-dire à peine quinze jours après la nomination du nouveau président du Conseil, le taux de l'emprunt à 2 ans transalpin atteignait un niveau historique de 8,19 %. Le pressant de dévoiler au plus vite son plan de rigueur, adopté à une écrasante majorité par la chambre basse du Parlement le 5 décembre dernier.

À plus petite échelle, Mariano Rajoy, le nouveau Premier ministre espagnol, a nommé à la tête du ministère de l'Économie l'ancien président de Lehman Brothers dans la péninsule Ibérique, Luis de Guindos. Bien que membre du Parti populaire, cet expert n'a jamais participé à la moindre élection. Ces technocrates présentent en fait surtout l'avantage de parler la même langue que leurs collègues financiers et bruxellois. Celle de la rigueur budgétaire, qu'ils pourront mettre en place sans crainte d'une sanction électorale, puisqu'ils ne sont pas engagés dans une carrière politique de long terme. Selon Silvio Berlusconi, qui s'exprimait dans le journal italien « Il Corriere della Sera » du 20 novembre, Mario Monti se serait engagé devant le président Giorgio Napolitano à ne pas être candidat aux prochaines élections législatives de 2013.

Mais le risque de montée du populisme qui découle de ces nominations est bien réel. Et les professionnels du genre, à l'instar de la Ligue du Nord d'Umberto Bossi en Italie et de l'extrême gauche en Grèce, se préparent déjà à fustiger d'autant plus l'austérité, tueuse de croissance, qu'elle semble être aujourd'hui l'oeuvre directe des bras armés de Bruxelles et des banques.

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 03:17

 

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