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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 13:14

 

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 20:32

 


 

 

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 21:20

 


 

 

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 17:23

 

Article de Francois Asselineau.

 

 

Jour après jour, l'actualité nous fournit les preuves les plus accablantes de la réalité de la situation créée par la monnaie commune européenne.  Ainsi, entre le 30 juillet et le 23 août 2012, on a appris successivement :

  • - que la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie continuent de s'effondrer,
  • - que l'ensemble de la zone euro s'enfonce dans la récession et le chômage de masse, y compris désormais des pays que l'on croyait prémunis comme l'Allemagne ou la Finlande,
  • - mais aussi, que la Suède et l'Islande sont amenées à réviser leur taux de croissance fortement... à la hausse.

   Tout cela se produit, bien entendu, dans la discrétion remarquable de nos médias.

 

Ces Armes de Désinformation Massive - qui sont tout ce qui reste à l'oligarchie européiste pour se maintenir au pouvoir - préfèrent focaliser l'attention de nos compatriotes sur d'autres sujets, la plupart du temps très subalternes.

 

Nos responsables politiques et nos médias éludent l'écrasante responsabilité de l'euro dans ce collapsus économique et social général. Et ils taisent le fait que seuls des pays ayant refusé l'UE ( Norvège, Suisse, Islande ) et l'euro ( Suède, Danemark ) échappent à cette catastrophe continentale .

 

C'est une excellente raison pour procéder ici à la ré-information que nos compatriotes sont en droit d'attendre d'un mouvement politique honnête, fiable, compétent et responsable.

 

 

 

On a appris, le 13 août 2012, que le PIB de la Grèce s'est effondré de -6,2% au deuxième trimestre 2012.

 

 

Cet effondrement (joliment qualifié de « contraction » par la dépêche de l'AFP ) se produit après un effondrement de -6,5% au premier trimestre. Pire encore, il s'agit de la 5ème  année de récession.La Banque de Grèce, qui a annoncé que le PIB avait chuté de -6,9% en 2011, a d'ailleurs abaissé son anticipation pour cette année, en annonçant une nouvelle chute du PIB de -7% en 2012, taux qu'elle abaissera certainement encore dans les mois qui viennent.

 

Du reste, le peuple grec n'est pas sorti de l'auberge puisque, dans son dernier rapport sur la Grèce, la Commission européenne a renvoyé le retour à la croissance non pas cette année ni même l'an prochain, mais... à 2014.

 

Il faut bien avoir conscience de ce que de tels taux négatifs, encaissés année après année, représente : une catastrophe économique et sociale comme on n'en avait  jamais vu en Europe en temps de paix. Le taux de chômage officiel continue de grimper de façon vertigineuse en touchant près du quart de toute la population (23,1% en mai) et les acquis sociaux sont détruits les uns après les autres.

 

En bref, la Grèce s'enfonce dans la misère.

 

 

Les files d'attente s'allongent devant la distribution de soupes populaires.

 

Effet des gaz lacrymogènes ou du désespoir ? Sans doute un peu des deux : une manifestante en larmes pendant une manifestation contre la "cure d'austérité" imposée à la Grèce. 

 

 

 

 

La misère s'étend à toute allure dans ce pays méditerranéen qui vivait fort bien avant d'entrer dans les mirages de la monnaie commune européenne. Désormais, de plus en plus de Sans Domicile Fixe en sont réduits à coucher dehors.

 

 

Un retraité grec éclate en sanglots pendant une manifestation. Après une vie de labeur, certains retraités grecs ont vu leur maigre pension réduite drastiquement et même purement et simplement supprimée.

 

 

L'euro et l'austérité budgétaire imposée à la Grèce par l'UE, la BCE et le FMI sont directement responsables de cet assassinat d'un peuple.

 

Le nouveau gouvernement du conservateur Antonis Samaras soutenu par le PASOK (PS) et  la gauche modérée en sont les parfaits complices, par communion dans la même idéologie démente.

 

 

Symbole même de l'oligarchie euro-atlantiste qui a pris le pouvoir en Occident sous couvert de "construction européenne", Mme Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a incriminé les Grecs en déclarant, dans une interview au journal britannique The Guardian le 26 mai 2012 : « Je pense que les Grecs devraient commencer par s'entraider collectivement en payant tous leurs impôts. »  Pour mesurer toute l'impudence de cette déclaration, il faut savoir que le salaire annuel de Mme Christine Lagarde s'élevait à 380.939 euros en 2011 (31.700 euros par mois) et qu'il n'est pas soumis à l'impôt sur le revenu, en tant fonctionnaire international. 


     

L'Italien Mario Draghi, président de la BCE, ne dispose d'aucune légitimité populaire ou élective. Diplômé d'économie du Massachusetts Institute of Technology de Harvard en 1976, il a notamment présidé le Comité pour les privatisations en Italie, de 1993 à 2001. À ce titre, il a été membre du conseil d'administration de plusieurs banques et sociétés en phase de privatisation (Eni, IRI, Banca Nazionale del Lavoro-BNL et IMI). Il a ensuite été, de 2002 à 2005, vice-président de la branche européenne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs. Laquelle banque d'affaires avait notamment monnayé ses services pour aider la Grèce à dissimuler son déficit public afin d'entrer dans l'euro. Rappelons qu'il est gravé dans le marbre du traité de Lisbonne, rejeté par référendum par les peuples français, hollandais et irlandais mais imposé par voie parlementaire par l'UMPS que la Banque Centrale Européenne est totalement indépendante des Etats, c'est-à-dire des électeurs. M.Sarkozy ou Hollande n'ont aucun pouvoir pour influencer d'un iota la politique monétaire de la zone euro, subie par la France depuis plus de 13 ans.

 

 

Tout ce beau monde est résolu à « construire l'Europe » et à « sauver l'euro » jusqu'à ce que la Grèce en crève.

 

C'est d'ailleurs, hélas, ce qui est en train de se produire. Car l'explosion du chômage, l'effondrement de l'ensemble de l'économie du pays s'effondre, la vente à l'encan du patrimoine public et la destruction méthodique des acquis sociaux, à commencer par les retraites, produisent leur effet : pendant que les euro-atlantistes martèlent, à Washington, Bruxelles, Francfort, Berlin ou Paris, que la Grèce doit absolument rester dans l'euro, le nombre de suicides est en progression fulgurante aux pays de Périclès, d'Homère et de Platon.

 

Tandis que la consommation d'antidépresseurs et les soins psychiatriques connaissent une hausse vertigineuse, le taux de suicides a augmenté de +18% en 2010 et encore de 25% en 2011. 

 

La Grèce est ainsi le pays au monde qui connaît la plus forte augmentation du nombre de suicides.La Grèce était un pays heureux avant l'euro puisqu'il avait jusqu'à récemment le taux de suicide le plus bas de tous les pays européens. Il est en passe de devenir l'un de ceux où il est le plus élevé.

 

 

 

16 septembre 2011 : Ruiné et n'ayant plus que 10 euros en poche, Apostolos Polyzonis, 55 ans, père de 3 enfants, tente de s'immoler par le feu devant une banque de Thessalonique, afin de protester contre la politique des banques et du gouvernement grec. Un policier grec qui lui porte secours avec un extincteur permettra de le sauver.

   

4 avril 2012 : Dimitris Christoulas, un retraité de 77 ans criblé de dettes et privé de retraites, se suicide en plein centre ville d'Athènes, sur la place Syntagma, à quelques centaines de mètres de l'entrée du Parlement grec pour dénoncer la mise sous tutelle étrangère du pays. Cette tragédie a provoqué une immense émotion à travers tout le pays.

 

 

 

 

Sur les lieux du drame, des centaines de Grecs sont venus déposer des messages de condoléances, des petits bouquets de fleurs, des chandelles votives, des icônes de la Vierge Hodiguitria ("Qui montre le chemin" ), ainsi que des drapeaux grecs.

 

 

15 février 2012 : Une employée de l'Office public de Logement des Travailleurs (OEK), qui vient d'apprendre son licenciement, est sortie par la fenêtre de son bureau et menace de se jeter dans le vide, alors que l'une de ses collègues tente désespérément de l'en dissuader. Son licenciement fait partie d'un plan collectif dû à la fermeture de l'agence de l'OEK, exigée par l'Union européenne et le FMI. Après plusieurs heures de négociation, la désespérée finira par rentrer saine et sauve dans son bureau mais chômeuse.

  

   

28 juin 2012 : Un employé de banque grec d'une quarantaine d'années, qui à la banque agricole ATE frappée de restructurations, se suicide en se jetant du haut de l'Acropole.

 

 

 

Le pire, peut-être, est que cette tragédie grecque est en train de s'étendre, de proche en proche, à toute la zone euro.

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 21:06

 

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 11:46

Article paru dans lefigaro.

 

Les Finlandais, comme les Allemands, les Néerlandais, las Autrichiens et les Luxembourgeois, ne se sentent absolument pas solidaires des pays d'Europe du Sud et préfèrent sortir de l'euro pour protéger leurs contribuables que de renflouer ad vitam eternam le tonneau des danaïdes des "pays du Club Med". Comment pourrait-il en être autrement puisqu'il n'y a pas de peuple européen? Les Finlandais se moquent éperdument des Chypriotes, les Allemands méprisent les Grecs, les Autrichiens n'ont que faire des Portugais etc. L'Europe est un continent, une délimitation géographique mais ne sera JAMAIS une Nation. N'en déplaise à M.Hollande et aux européistes français, il ne faut surtout pas parler à nos voisins d'Europe du nord de budget commun européen, d'euro-obligations, de solidarité financière etc Ca sera NEIN, comme l'a déjà rappelé 150 fois Mme Merkel qui défend les intérêts de son peuple contrairement aux dirigeants français, grecs et italiens... Reste donc la conclusion logique: permettre aux pays du Sud, dont la France, de dévaluer pour retrouver la compétitivité et de se financer en empruntant à taux zéro auprès de leurs banques centrales nationales plutôt qu'à des taux exorbitants auprès des marchés financiers. Cela impose nécessairement de se libérer du carcan de l'euro-maginot!

 

€menottes

 

La Finlande préfère se préparer à sortir de l'euro plutôt qu'à payer les dettes des autres pays de la zone euro, affirme la ministre finlandaise des Finances Jutta Urpilainen dans le quotidien financier Kauppalehti d'aujourd'hui.

"La Finlande est engagée à être membre de la zone euro et nous estimons que l'euro est bénéfique pour la Finlande. Toutefois, la Finlande ne s'accrochera pas à l'euro à n'importe quel prix et nous sommes prêts à tous les scénarios, y compris à abandonner la monnaie unique européenne, déclare-t-elle.

"La responsabilité collective pour les dettes et les risques d'autres pays n'est pas ce à quoi nous devons nous préparer". Mme Urpilainen a reconnu dans un entretien accordé au quotidien finlandais Helsingin Sanomat publié hier que la Finlande, un des derniers pays de la zone euro a bénéficier d'une note de crédit triple A, "représentait une ligne dure" vis-à-vis des plans d'aides financières. "Nous sommes constructifs et nous voulons résoudre la crise, mais pas à n'importe quelles conditions", affirmait-elle.

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 12:46

On ne change pas en un tournemain la psychologie des peuples. Si l’euro est en train d’échouer sous nos yeux, c’est précisément parce que le facteur psychologique a été mis entre parenthèses. Avec une incroyable légèreté, on a cru que la mise en commun de la monnaie allait effacer en cinq ou dix ans les particularités nationales. C’est même le contraire qui s’est passé : comme l’application d’un exposant en arithmétique, l’euro a aggravé les divergences ! Un projet fondé sur l’ignorance des réalités, cela s’appelle une utopie. La plupart se sont avérées, d’une manière ou d’une autre, criminelles. C’est précisément ce que Joseph Stiglitz dit de l’euro. C’est pourquoi il est urgent de mettre un terme à l’expérience.

 

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 00:52

Billet paru sur le blog de Jacques Attali le 4 juin 2012.

 

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Le fédéralisme ou la mort. Voila l'esprit de cet admirable billet, pondu par le sémillant Attali, propagandiste émérite de l'Europe fédérale. Son expertise est sans appel. Ce qui nous pend au nez, c'est la guerre. Rien que ça. La nation est assimilée à la "dictature de l'individualisme", l'Europe fédérale à l'"idéal démocratique". Amusant n'est ce pas ? Moins que sa conclusion dans laquelle il propose un référendum aux peuples des nations formant l'eurozone portant sur cette question : « Etes-vous favorable à la mise en commun d’une part de votre souveraineté, pour sauver et conforter votre bien-être? ».

 

Bien entendu les arguments visant à étayer cette thèse ne sont pas légions. Pour ne pas dire inexistants. Aux peuples nous ferions mieux de substituer cette question à une autre : Souhaitez vous que Jacques Attali, sorte de boussole indiquant le sud, puisse continuer inlassablement à nous prodiguer ses "conseils" sur la marche que nous devons suivre, alors même qu'il s'est systématiquement planté (ou qu'il a sciemment menti c'est au choix) sur ses pronostics depuis plus de 20 ans ?

 

Pour mémoire, nous vous renvoyons à ces précédents articles très instructifs ici ainsi qu' ici,  et plus particulièrement à cette vidéo dans laquelle il nous explique sa conception de l'"idéal démocratique".

 

L'EUROPE, en fin

 

Si l’union européenne continue pendant quelques mois à se défaire sous nos yeux, en suivant très exactement les scénarios les plus pessimistes, ici exposés depuis des années, elle n’existera bientôt plus.

Les Européens ne veulent pas croire que c’est possible. Ils se moquent de ceux qui le prédisent. Comme ceux qui, à la fin du XVIIIè siècle, refusèrent de voir monter le nationalisme, tout occupés qu’ils étaient avec les Lumières, les droits de l’homme et la découverte du monde, et furent surpris par les 25 ans de guerre qui ravagèrent l’Europe à partir de 1792. Comme ceux qui, à la fin du XIXè siècle, refusèrent de voir le retour des mêmes démons, tout occupés qu’ils étaient avec le progrès, la République et la mondialisation, et furent surpris par les 50 ans de guerre qui ravagèrent l’Europe à partir de 1914.

Aujourd’hui, tout recommence. Le monde a tout pour être heureux. Et l’Europe plus encore : un niveau de vie inégalé, une sécurité sans pareille, une liberté enviée de tous. Et pourtant, les mêmes démons conduiront aux mêmes tragédies. Les plus jeunes ne peuvent le croire, eux pour qui, par Erasmus, l’Europe est devenue une évidence.

Néanmoins, de jour en jour, l’ivresse augmente, l’avalanche grossit, le cancer se diffuse, le tsunami enfle – selon la métaphore qu’on retient.

L’Histoire est écrite d’avance : laisser la Grèce faire faillite, ne pas sauver les banques espagnoles, rester impuissants face aux demandes à venir, italiennes et françaises. Et voilà. C’en sera fini de soixante ans d’efforts. On se rendra compte alors seulement qu’un peu de solidarité aurait pu tout sauver. Que l’Allemagne, bien oublieuse de la générosité des autres à son égard, il y a quelques décennies, porte l’essentiel de la responsabilité. Que la France, depuis cinq ans, n’a ni voulu ni osé plaider la seule cause qui vaille, celle du fédéralisme européen. Qu’à force de nommer des médiocres à Bruxelles, pour qu’ils ne leur fassent pas d’ombre, les hommes politiques des pays de l’Union n’ont que ce qu’ils méritent. Qu’à se croire trop longtemps infaillibles, les banquiers centraux ont fini par ne plus jouer qu’entre eux, à de petits jeux dérisoires d’admiration mutuelle. Et qu’enfin, le reste du monde, Grande-Bretagne et Etats-Unis compris, a trop longtemps cru que l’échec de l’euro serait pour lui une bonne nouvelle.

Mais tout cela n’est pas l’essentiel. Si cette faillite, depuis si longtemps pronostiquée et encore évitable, advient, c’est que, comme au temps où Stephan Zweig écrivait « Le monde d’hier », les Européens l’auront décidé. Faute de projet. Faute de menace aussi, qui pourrait les unir. Emportés par un chacun pour soi suicidaire. Comme si la bataille pour les chaloupes comptait plus, une fois encore, que le sauvetage du navire. Les historiens retiendront que l’idéal démocratique aura été dévoyé en une dictature de l’individualisme, dont nos civilisations seront mortes.

Que reste-t-il alors à espérer quand la solution est si simple techniquement (on l’a dit souvent ici : la création d’un niveau fédéral dans l’eurozone) et si impossible politiquement ? Un réveil des peuples. Comment? Par un accord franco-allemand qui proposerait de mettre au référendum dans toute l’eurozone, le même jour, la question suivante: « Etes-vous favorable à la mise en commun d’une part de votre souveraineté, pour sauver et conforter votre bien-être? »

D’un tel débat, on peut toujours rêver…

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 18:19

Article paru dans le monde.

 

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Le mémorandum signé entre la "troïka" et le gouvernement grec a démontré sa nocivité. Rajoutant la rigueur à l'austérité, il a plongé la Grèce dans une dépression sans égale. Cette politique est l'équivalent contemporain de la déflation des années 1930 dans son esprit comme dans ses mesures les plus concrètes (baisse autoritaire des salaires, diminution des prestations sociales). Elle conduira aux mêmes catastrophes.

En dépit des coups de menton de Berlin, Francfort ou Bruxelles, il n'existe pas de cadre légal pour expulser un pays de la zone euro. Les traités n'ont fixé aucun chemin pour en sortir. Ici encore, c'est un bel exemple d'intelligence politique !

L'Union européenne (UE) peut certes décider de suspendre son aide, mettant ainsi le gouvernement grec dans l'incapacité d'honorer ses dettes. Mais ce dernier peut alors prendre conjointement deux décisions lourdes de conséquences.

Tout d'abord, il peut répudier la totalité de sa dette. Les gouvernements de la zone euro, engagés directement à travers le Fonds européen de stabilisation financière, et la Banque centrale européenne (BCE), devront alors "prendre leurs pertes" (64 milliards d'euros pour la France). Il peut, dans le même temps, réquisitionner la banque centrale de Grèce et lui faire émettre autant d'euros que nécessaire pour couvrir ses besoins de financement à court terme. Cette mesure, illégale, n'en est pas moins techniquement possible. Pour l'essentiel, il s'agit de jeux d'écritures.

Les détenteurs de la dette grecque privée, en provenance des entreprises, ne seront que trop heureux d'accepter cet argent qui sur les comptes en banque n'est pas discernable des euros légalement émis ! La dette des agents privés serait ainsi considérablement allégée. Quant au déficit budgétaire, il est lié pour près de 75 % aux paiements des intérêts sur la dette. Une fois la dette répudiée, le déficit budgétaire serait substantiellement réduit et ne se monterait qu'à 3 % ou 4 % du PIB. A ce niveau, il est tout à fait possible de le financer durablement par des emprunts à la Banque centrale sans effets inflationnistes majeurs.

Le gouvernement grec a donc dans ses mains des instruments de rétorsion face aux menaces. Mieux vaudrait donc discuter et renégocier le mémorandum, ce qui est très précisément la position du chef de Syriza, le parti de la gauche radicale, Alexandre Tsypras.

Le glas de l'euro sonne déjà

Au-delà se pose la question de la compétitivité de la Grèce. Soit les pays de l'Union européenne sont prêts à investir dans l'économie grecque, lui permettant de combler une partie de son écart de compétitivité qui s'est accru de 35 % depuis 2002. Soit il faudra se résoudre à une sortie de la Grèce de la zone euro et à une lourde dévaluation (50 %) de la drachme.

Cette solution, pour pénible qu'elle soit, sera préférable à la poursuite de la politique du mémorandum. La dévaluation est en effet une solution possible pour la Grèce. Le déficit de la balance commerciale représentait, en 2011, environ 20 milliards d'euros. Le déficit hors effets des hydrocarbures représentait 15 milliards. Les importations incompressibles, on le voit, ne représentent qu'une partie (25 %) du déficit commercial actuel. Une dévaluation permettrait à la Grèce d'augmenter ses exportations, qui représentaient en 2011 l'équivalent de 27 % du PIB, dont 12 % de ce dernier pour les exportations de biens. Cela est loin d'être négligeable.

Une telle solution sonnerait probablement le glas de l'euro. Mais ce glas sonne déjà avec la crise espagnole et le retour de la crise irlandaise. Une solution à la crise grecque est possible, à la condition que l'on cesse d'en faire un point d'honneur. Les femmes et hommes politiques européens doivent faire preuve de pragmatisme. Sinon, les réalités économiques trancheront pour eux.

 

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 21:34
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  • : Sortir de l'euro 2012
  • : SORTIR DU TITANIC AVANT QU'IL NE COULE!! Ce blog vise à permettre au plus grand nombre de citoyens d'ouvrir les yeux sur la triste réalité du désastre de l'euro, dont le bilan catastrophique est désormais incontestable et dont la fin inéluctable se rapproche à grands pas.
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