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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 02:18

Article paru dans les echos.

 

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Standard & Poor's a abaissé jeudi la note de la dette souveraine espagnole à "BBB+" contre "A", avec perspective négative, évoquant des risques importants de dérapages budgétaires.
L'agence de notation juge probable que Madrid doive apporter une aide à son secteur bancaire qui continue de payer le prix de l'éclatement de la bulle immobilière.
S&P juge également probable une détérioration de la trajectoire du budget espagnol en raison de la contraction de l'économie. (Rappelons que la récession en Espagne est dûe essentiellement à deux choses: le taux de change de l'euro-maginot qui à environ 1,30$ est totalement surrévalué pour l'économie espagnole et l'austérité absurde et contre-productive imposée par Bruxelles et Merkozy)

 

 

 

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 14:58

Disours d'Emmanuel Todd sur la crise de l'Union Européenne lors de la conférence Iségoria "l'origine des systèmes familiaux".

 

 


 
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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 17:20

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et candidat à la présidence de la République et Alain Cotta  invités à débattre de la question de l'euro dans l'émission ce soir ou jamais le 6 octobre 2010.

 

 

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 20:32

Interview sur BFM en date du 13 février dernier.

 

 


 

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 10:32

Régis Debray, ancien compagnon du Che, gaulliste sur le tas, philosophe, écrivain auteur notamment de "A demain de Gaulle", "Eloge des frontières" et plus récemment de "Reveries de gauche",  nous donne ses impressions sur la construction européenne et sur l'euro notamment au micro de France Inter.

 

 

 

 

 

Il affirme notamment à partir de la 10ème minute :

 

"Nous devons nous ancrer dans une histoire et cette histoire doit être rationnelle et laïque et partagée par tous".

"Le modèle américain serait désastreux parce que nous n'avons pas "in God we trust sur l'euro"".

"Je constate qu'on avait pris un mauvais chemin en s'imaginant que par l'économie on pouvait créer un peuple".

"La vrai question c'est de savoir pourquoi un allemand de Hambourg accepte de se serrer la ceinture pour un allemand de Dresde et pas pour un Athénien ou pas pour un espagnol, Autrement dit l'Europe n'est pas un peuple".

"Le peuple se forge les armes à la main et ça se forge dans des épreuves et pas avec simplement de la monnaie".

"La monnaie est une conséquence".

"Je suis inquiet du magistère spirituel donné aux économistes".

"On n'a fait aucun ensemble politique vivant à partir de l'économie".

"L'europe malheueusement montre que l'économie ne décide pas de l'imaginaire, du coeur, de la mémoire..."

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 17:30

Article paru dans La Tribune libre.

Jacques Sapir est un économiste français, il enseigne à l'EHESS-Paris et au Collège d'économie de Moscou (MSE-MGU). Spécialiste des problèmes de la transition en Russie, il est aussi un expert reconnu des problèmes financiers et commerciaux internationaux.

Il est l'auteur de nombreux livres dont le plus récent est La Démondialisation (Paris, Le Seuil, 2011).

 

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Depuis le début de la première semaine d’avril, les opérateurs des marchés financiers signifient à tout le monde que la crise de l’Euro n’est pas terminée, loin s’en faut.

Le mercredi 4 avril, l’Espagne a placé avec beaucoup de difficultés un emprunt d’un peu plus de 2,5 milliards d’Euros (elle espérait 3,5 milliards) avec des taux qui sont passés de 3,38% à 4,42%. La décote sur le marché secondaire de cet emprunt implique un taux d’intérêt de revente de ces titres à 4,8%. Encore ne s’agit-il que de titres à court terme. Les obligations à 10 ans espagnoles, qui étaient tombées au début du mois de mars à 5%, sont aujourd’hui à 5,7%.

Les difficultés financières dans lesquelles se débat le pays sont la cause de cette situation.

Bien entendu, la contagion est immédiatement apparue. Les taux à 10 ans italiens qui étaient redescendus à 4,8% au début du mois de mars sont aujourd’hui remontés à 5,4%.

En fait, le phénomène de baisse générale des taux que l’on observait depuis le début janvier, et qui était le produit de l’injection massive de liquidités par la Banque Centrale Européenne  au profit des banques commerciales (489 milliards en décembre 2011 et 529 milliards en mars, à 1% d’intérêt) s’est arrêté. La BCE a accru son bilan de 30% en quatre mois, mais pour un résultat des plus limités. Le mouvement de hausse des taux a repris.

Les inquiétudes du marché des changes

Un des signes les plus sûrs de la dégradation de la situation est le renouveau des tensions sur le Franc Suisse. On le sait, ce dernier est une valeur-refuge classique. La Banque Nationale de Suisse (Banque Centrale de la Confédération Helvétique ou SNB) a fixé un cours-plafond au Franc Suisse à 1,20 FS pour un Euro à la suite de la forte réévaluation de la devise helvétique, qui s’était même approchée de la parité (avec 1,04 FS contre 1 Euro) le 9 août 2011. Cette réévaluation brutale faisait planer une menace directe sur l’économie suisse, ce qui explique le « plafond » alors fixé.

Depuis janvier dernier le cours du Franc n’a cessé de monter et celui de l’Euro de descendre. Le voici qui frappe à la porte de la barre des 1,20 FS pour 1 Euro (1,201 le 6 avril 2012). En fait, le Franc Suisse s’est réévalué de 7,7% depuis l’annonce de la création de ce plafond, et l’indication très claire d’un engagement de la Banque Centrale de le défendre à tout prix. Dans ce dessein, elle vend des francs suisses et achète des dollars. La Banque Nationale de Suisse a donc dû acheter massivement des dollars au mois de mars pour ralentir ce mouvement, comme en a témoigné la hausse des réserves avec 258 milliards de Dollars au 1er avril contre 246,8 milliards au 1er mars soit plus de 11 milliards en un mois. Lors de la création du plafond, la BNS avait d’ailleurs dû acheter plus de 19 milliards de Dollars pour défendre ce dernier.

Un des membres du Comité de Direction de la SNB, Jean-Pierre Danthine, a d’ailleurs récemment déclaré que le Franc Suisse était toujours surévalué. Mais la Banque Centrale devra soit se résoudre à continuer à vendre massivement des francs suisses, soit se résoudre à instaurer un contrôle sur les mouvements de capitaux, ce qui serait une véritable révolution pour la Suisse.

Cette dégradation du cours de l’Euro se constate aussi par rapport aux autres monnaies, le Dollar Américain ou le Yen Japonais.

Dégradation du taux de change de l’Euro durant mars 2012

  Début janvier 2012 Début mars 2012 6 avril 2012
US Dollars pour 1 Euro*
1,27
1,35
1,308
Yen Japonais pour 1 Euro** 98,3 110,35 106,7

 

* Au 6 janvier et 28 février respectivement.
** Au 12 janvier et au 19 mars respectivement.

La permanence de la crise

À cela, il y a plusieurs raisons.

La crise que l’Espagne et l’Italie connaissent, avec, bien entendu, la Grèce et le Portugal, n’est pas une simple crise de liquidité mais bien une crise de solvabilité. Pour la résoudre, il faudrait que ces pays retrouvent le chemin de la croissance. Mais ils en sont bien loin.

L’Espagne a une dette publique encore relativement réduite (69% en 2011) ; mais elle voit son économie s’effondrer. Une contraction de -1,7% de la production est annoncée, mais il ne fait guère de doute que celle-ci soit plutôt comprise entre -2,5% et 3,0%. Le chômage y atteint 23,6% de la population active au 1er mars 2012. Ceci a provoqué une contraction des recettes budgétaires. Le déficit sera donc en 2012 très supérieur au 6% annoncé. L’Espagne est donc dans l’incapacité d’atteindre ses objectifs de déficit budgétaire. Pire, elle n’a limité à 8% son déficit pour 2011 qu’au prix d’impayés qu’il lui faudra soit consolider dans son budget (d’où un déficit supplémentaire) soit laisser courir, mais avec le risque que ces impayés ne provoquent à leur tour des impayés sur les impôts de la part des entreprises.

L’Italie est avant tout malade de sa dette accumulée (120 % du PIB). Même avec de faibles taux moyens sur cette dette, elle doit débourser tous les ans une part importante de son PIB. La croissance étant en berne (les prévisions pour le PIB de 2012 indiquent -1,7% et -1% pour 2013), il est clair que les recettes seront moindres que prévues. Le budget italien sera donc encore en déficit pour de nombreuses années et ce quels que soient les efforts du Premier ministre, M. Mario Monti.

Ensuite, les crédits accordés par la BCE n’ont eu aucun effet. Les banques continuent de mettre en œuvre une forte contraction du crédit pour les particuliers et les entreprises. L’argent à bon marché obtenu auprès de la BCE leur a servi à acheter des titres d’États, qu’elles se sont empressées d’apporter à la « prise en pension » à cette même la BCE. Le bilan de cette dernière a à la fois fortement augmenté, mais s’est aussi qualitativement détérioré. En fait, avec plus de la moitié de son actif (2687 milliards d’Euros) constitué des mauvaises dettes, la BCE s’est transformée en une immense caisse de défaisance. Enfin, on constate désormais que les effets de ces injections de crédit sur les dettes souveraines sont terminés. Les conditions d’un nouvel accès de fièvre dans la crise de l’Euro sont donc réunies.


 

 

 


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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 10:54
Entretien paru dans Libération en juillet 2011 avec un partisan de la sortie de l'euro, Jacques Nikonoff, professeur associé à l'Université Paris VIII, porte-parole du Mouvement politique d'éducation populaire (M'PEP), ex-président d'Attac et auteur de Sortons de l'euro!
«Aucune politique de gauche n'est possible avec l'euro»
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Pourquoi faudrait-il, selon vous, sortir de l'euro?

Parce qu'aucune politique de gauche n'est possible avec l'euro. Par exemple, sans être responsable du chômage, de la précarité et de la pression sur les salaires, l'euro a aggravé ces phénomènes et empêche de les résoudre. L'euro est surévalué, il est trop cher. Donc il réduit nos exportations, accélère les délocalisations, encourage les importations, fait pression sur les salaires. De plus, il a été conçu comme une monnaie de réserve concurrente du dollar pour attirer les capitaux; la BCE a donc mené une politique de taux d'intérêt élevés qui a dissuadé l'emprunt et bloqué la croissance.

Enfin, la monnaie unique entraîne une politique monétaire unique pour des pays aux situations économiques très différentes: certains ont besoin de taux d'intérêt forts, d'autres faibles. Des pays comme l'Allemagne ont des conceptions monétaires héritées de leur histoire, qui interdisent aux banques centrales de prêter à l'État.


Quel serait le scénario d'une sortie de l'euro?

D'abord, il faut la victoire électorale d'un rassemblement qui comprenne que la sortie de l'euro est la condition pour résoudre le problème de l'emploi, des salaires et de la protection sociale. Le soir même de son élection, le nouveau président de la République devra annoncer qu'il convoquera un référendum le jour des législatives. Il posera la question: «Acceptez-vous que la France se retire de l'Union européenne, conformément à l'article 49A du Traité de Lisbonne?». Avec pour conséquence la sortie de l'euro et la suppression du titre 15 de notre Constitution qui a intégré le traité de Lisbonne malgré le résultat négatif du référendum de 2005 !


Ensuite?

Ensuite les choses vont très vite: le nouveau président annonce la réquisition de la Banque de France, des banques et des compagnies d'assurance, le contrôle des mouvements de capitaux et des changes, la dévaluation du franc qui devient non convertible, l'annulation des plans d'austérité, la hausse du SMIC et des allocations chômage, l'échelle mobile des salaires et des prix, la fermeture provisoire de la Bourse et celle, définitive, du marché obligataire. Pour financer l'Etat, il impose aux banques et aux compagnies d'assurance l'achat régulier de bons du Trésor, et à la Banque de France de lui prêter sans intérêt.

C'est Noël...

C'est la solution! A la Libération, comment finance-t-on la reconstruction? Par la création monétaire qui permet de redémarrer très vite l'activité économique. Ce n'est pas de la magie, c'est de l'histoire économique.


Pourquoi ne pas plaider d'abord pour une réforme de la gouvernance de l'euro, qui permette aux Etats de décider eux-mêmes de la politique à suivre?

C'est impossible. La Banque centrale européenne est indépendante, elle ne peut pas être gérée par les États. De plus, les traités disent que la concurrence doit être libre et non faussée. Or, une politique économique implique justement de changer les conditions de la concurrence. Enfin, il faudrait l'accord unanime des 27 pays membres pour changer le traité de Lisbonne, ce qui n'est pas envisageable à court terme.


Les partisans de l'euro prédisent une explosion de la dette en cas de sortie. Que répondez-vous?

Partout, il faut faire défaut sur la dette, c'est à dire arrêter de rembourser les spéculateurs. La dette vient des politiques néolibérales qui ont encouragé la spéculation. A partir de 1973, une loi a interdit à la Banque de France de prêter à l'Etat sans intérêts. C'est à partir de cette époque que la dette a commencé à s'accumuler. Dubaï il y a deux ans, l'Argentine en 2002, ont fait défaut sur leur dette, avec succès. C'est un non-problème.


La dévaluation du franc nouveau n'aboutirait-elle pas à une guerre des dévaluations en Europe?

Ce n'est pas un argument sérieux, car si les autres pays restent dans l'euro, ils ne pourront dévaluer! En France, il y a eu dix-sept dévaluations au XXe siècle. Certaines ont réussi, d'autres non. La démarche que je propose n'est pas agressive. Au contraire, la France devra négocier des accords bilatéraux sur la base de la Charte de la Havane, conçue au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qui préconise un commerce fondé sur l'équilibre de la balance des paiements. En sortira un nouvel ordre commercial qui rejette le libre-échange et favorise la coopération. Les pays qui ne signeront pas ces accords visant à la construction de ce nouvel internationalisme se verront exposés, c'est vrai, à des mesures protectionnistes.


Si le nouveau franc est dévalué, il faudra payer beaucoup plus cher pour certains produits importés, comme le pétrole?

C'est un sujet tout à fait réel, d'autant que les importations d'énergie représentent les deux tiers du déficit français. Il faudra mettre en place un fonds de stabilisation des prix du pétrole. Nous sommes actuellement obligés d'avoir quatre-vingt-dix jours de réserves stratégiques. Portons ce stock à un an. Pour l'alimenter, pourquoi ne pas explorer des partenariats avec un producteur comme le Venezuela, avec qui on pourrait payer en échange de services et non de dollars, par exemple? Par ailleurs la taxe sur les produits pétroliers (TIPP) doit être ajustable pour lisser les prix à la pompe.


Quelle différences entre ce plan et celui que propose le Front national?

Elles sont très simples: pour le FN, la sortie de l'euro est un but en soi à vocation de racolage électoral sans aucune chance de succès, alors que pour moi il ne s'agit que d'un moyen de résoudre les problèmes du pays. Ensuite, cette sortie doit s'inscrire dans une visée universaliste, pas nationaliste, pour aller vers un nouvel ordre commercial international fondé sur la solidarité et la coopération et non sur la confrontation. La sortie «groupée» de l'euro proposée par le FN est illusoire, car les pays qui sortiront le feront chacun à leur rythme. Enfin, Marine Le Pen propose de négocier pendant six à huit mois: pendant ce temps, la France sera livrée au pillage des marchés financiers.


Il semble peu probable que le vainqueur de 2012 soit un anti-euro...

On ne sortira pas de l'euro en 2012 sous cette forme. Mais il est clair que tout ceci va exploser. On ne sait juste pas quand, ni comment.

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 10:20

 

Très bon billet paru sur le blog LE BON DOSAGE sur le paradoxe existant au sein d'une certaine inteligencia dite de "gauche", évoquant d'un côté avec brio les incohérences et problèmes de l'euro tout autant que de l'UE et appelant d'un autre côté à voter malgré tout pour des hommes qui veulent tout sauf remettre en cause le système. Tout cela au pretexte bien fallacieux de faire la révolution.

 

http://1.bp.blogspot.com/-V6NnbV3wZ2E/TtuTL7ysSSI/AAAAAAAAB4M/ZJD2wVuuIPM/s1600/Capture+d%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran+2011-12-04+a%25CC%2580+16.34.41.pngEmannuel Todd-53e89-35989

   

LE SECTARISME POLITIQUE

 

J'aime beaucoup Frédéric Lordon, sa qualité d'expression, sa précision intellectuelle et son panache sont toujours un réel plaisir écouter. Il est vrai également que je partage en grande partie les conclusions et les raisonnements de trublion de l'économie. Il est d'ailleurs l'un des seuls économistes à bien démontrer que le libre-échange est en réalité une vue de l'esprit et que le choix qui nous est offert n'est pas entre le libre-échange et le protectionnisme, mais entre différentes formes de protectionnisme. Cependant, il y a des aspects qui m'énervent chez lui comme chez Todd ou d'autres penseurs de gauche c'est justement cette obsession étrange pour le terme "De gauche". Et en écoutant l'émission suivante, à environ 12 minutes Lordon déclare qu'il n'y a que deux candidats qui veulent sortir du cadre, à savoir le cadre du libre-échange et de la financiarisation :  Mélenchon et Montebourg.... Je reste sans voix devant ce déni de réalité ou cette politique de l'autruche de la part d'un homme pourtant clairvoyant. Il faut bien avouer tout de même que l'émission en question fût tournée en pleine fête de l'Huma et devant Daniel Marmet.  Lordon a peut-être eu peur de dire que quelques candidats de droite avaient le même point de vue que lui sur ces questions là.

 

 

 Je veux bien ici lui accorder le bénéfice du doute, mais cette réaction est tout de même révélatrice d'un blocage mental chez les gens de "Gauche". Car tout de même, si vous avez les mêmes opinions sur des sujets clefs, et que le programme est proche de vos idées pourquoi s'interdire de voter pour la personne en question à cause d'une affaire d'étiquette. Et d'ailleurs dans ces conditions que veulent donc dire ces étiquettes. Lordon lui-même a déclaré au préalable dans l'émission que les clivages réels n'étaient pas le clivage droite gauche. Peut-être serait-il temps de conclure que ce clivage n'a tout simplement aucun sens.

 

Gauche, droite  des mots sans aucun sens.

 

Lordon n'est pas le seul à faire comme si seule la gauche était capable de rompre avec la mondialisation économique. Lordon n'est même pas le plus atteint puisque c'est notre champion démographe Emmanuel Todd qui est probablement le plus grand acrobate du genre. Après son étrange vote oui au TCE le voilà qui appelle à voter pour François Hollande. Mais enfin vouloir mettre fin au règne du nain justifie-t-il le fait de remplacer celui-ci par des nains de stature légèrement moins ridicule ? Elles sont où les grandes envolées lyriques de celui qui traite carrément l’Europe d'euro-fascisme comme il l'a fait récemment chez Taddéï ? D'un côté on fait le révolutionnaire. Et de l'autre on appelle à voter pour un centriste mou pro-européen ? Elle est où la cohérence le monsieur de gauche ?

 

   Le concept d'euro fascisme selon Todd. Avec de tels propos il appelle à voter Hollande....

 

 

Mais cette posture on la retrouve chez monsieur tout le monde, il suffit de lire les différents commentaires sur les vidéos de Dupont Aignant. J'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre ces types qui font des commentaires du type « je suis entièrement d'accord avec vous, mais comme je suis de gauche. Je voterai socialiste ». Y a-t-il un label à obtenir, une espèce de certificat de gauche ? Une appellation d'origine contrôlée peut-être ? Et si c'est le cas quel est l'organisme de validation qui a le pouvoir tout puissant de dire si vous êtes de gauche ou de droite ? Comme je l'avais dit il y a quelques années sur le blog de mon collègue RST. La gauche n'aime pas les frontières géographiques, elle préfère les frontières idéologiques. Le problème c'est que cela pervertit fortement le fonctionnement de la démocratie.

 

Le plus drôle dans cette affaire c'est que les quelques hommes politiques de gauche euro-critique et démondialisateurs sont extrêmement timorés sur ces questions au contraire d'un Dupont Aignan par exemple. Montebourg est quand même rentré au bercail, histoire d'avoir un siège plus tard, une fuite à la Chevènement en quelque sorte. Quant à Mélenchon son passé européiste ne cesse de le rattraper lui qui appelle à une autre Europe et qui fait croire qu'il va faire plier l'Allemagne avec ses petits bras costauds. Mélenchon est en fait ici très franchouillard, voire nationaliste, puisqu’il veut que l'Allemagne s'aligne sur nos intérêts. La position d'un Dupont Aignan est finalement plus respectueuse de l'indépendance et de la liberté des peuples. Il dit simplement que le ménage franco-allemand est un échec et qu'il vaut mieux entériner cet échec par une monnaie commune ou par un retour aux monnaies nationales. Finalement le plus à gauche des deux n'est pas forcément celui qu'on croit. Les termes droite gauche sont à mon sens des résidus du passé qui n'ont guère de sens dans une démocratie. Si celle-ci était bien faite d'ailleurs, il n'y aurait tout simplement pas de partis politiques et les gens voteraient en fonction des sujets et des propositions faites et non en fonction d'étiquettes artificielles.

 

Emmanuel Todd aime en ce moment employer des termes psychiatriques pour qualifier le comportement de nos élites, non sans raison. Il les traite de fous. Lordon a d'ailleurs fait la même remarque dans l'émission de Marmet. Mais leur comportement à eux, comment faut-il le qualifier ? Ils continuent à utiliser la même grille de lecture politique alors même que tout prouve qu'elle ne correspond en rien à leur grille d'analyse économique. Comment pourrait-on qualifier deux personnes votant volontairement pour des hommes politiques dont on sait pertinemment qu'ils ont des opinions contraires ou aux minimum fortement divergentes ? Comment des hommes si vifs d'esprit peuvent-ils devenir si naïfs dès que l'on passe à la politique pratique ? Ne sont-ils pas quelque part à l'image des dirigeants fous qu'ils critiquent sans arrêt ?

 

 

 Attention. Le discours ci-dessus est tenu par un homme de droite. Si jamais vous êtes de gauche (étonnant, ce blog est tenu par un type de droite), ne vous penchez pas. Et surtout, ne regardez pas cette vidéo seul, en cas d'évanouissement il faut à tout prix qu'une personne moins sensible que vous (plutôt de droite) puisse intervenir pour appeler les secours. Le blog le bondosage décline toute responsabilité devant d'éventuelles morts subites ou toute autre maladie incapacitante résultant du visionnage de cette immonde vidéo de droite. 

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 23:17

 Dépêche du 4 avril 2012 de Romandie

Le suicide d'un retraité en plein coeur d'Athènes bouleverse la Grèce.

 

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ATHENES - Le suicide d'un septuagénaire qui s'est tiré une balle dans la tête en pleine rue d'Athènes a suscité l'émoi des Grecs qui ont spontanément manifesté sur les lieux du drame et fait réagir l'ensemble de la classe politique face à une manifestation du désespoir provoqué par la crise.

Le pharmacien à la retraite âgé de 77 ans a mis fin à ses jours à quelques mètres du parlement grec, sur une pelouse de la place Syntagma, théâtre depuis deux ans des manifestations contre l'austérité draconienne imposée au pays.

Il est tragique qu'un de nos concitoyens ait mis fin à ses jours. Dans ces moments difficiles pour notre société, gouvernement et citoyens, nous devons soutenir les gens qui se trouvent dans la détresse, a indiqué le Premier ministre Lucas Papademos dans un communiqué.

Mobilisées via les réseaux sociaux, environ un millier de personne a afflué sur les lieux du drame en début de soirée. Au pied d'un cyprès, elles ont déposé des bouquets de marguerites ou d'anémones, des cierges et des dizaines de messages manuscrits appelant notamment au soulèvement du peuple.

Soulevez-vous, son sort sera le sort de nous tous, Que cette mort soit la dernière de citoyens innocents. J'espère que les prochaines victimes seront les politiciens traîtres, pouvait-on lire sur ces notes.

La plupart des manifestants, silencieux et émus, refusaient de parler aux médias mais certains scandaient le mot Assassins. La police a bouclé l'avenue longeant le parlement.

Le drame est intervenu peu avant 09H00 locales (06H00 GMT), en pleine heure de pointe à l'ouverture des bureaux et commerces.

Une lettre manuscrite a été découverte dans une des poches de la victime, a indiqué la police, mais sans en dévoiler le contenu. Selon les diverses versions avancées par les médias, il y accusait le gouvernement de l'avoir privé de ressources, l'assimilant à l'exécutif mis en place par les occupants nazis en 1941.

Le retraité était par ailleurs atteint d'un cancer du pancréas, selon une source policière. Le porte-parole du gouvernement Pantélis Kapsis a souligné que les circonstances précises de cette tragédie humaine n'étaient pas encore connues.

Selon les médias, plusieurs témoins ont entendu l'homme crier qu'il ne voulait pas léguer de dettes à ses enfants, sans que la police ne confirme ce récit.

Plusieurs études ont rendu compte ces derniers mois d'une augmentation des dépressions et suicides en Grèce, où la crise économique et sociale a fait bondir le taux de chômage, chuter salaires et retraites, paupérisant des pans entiers de la population. 

Alors que des élections législatives anticipées sont attendues début mai dans le pays, ce drame a fait réagir l'ensemble de la classe politique qui y voit le signe du désespoir et de la dépression de la population grecque.

Je suis ébranlé, malheureusement ce n'est pas la première victime, nous avons un taux record de suicides. Il faut faire sortir les Grecs du désespoir, a déclaré Antonis Samaras, le chef de la Nouvelle-Démocratie (conservateur) qui mène dans les sondages.

De son côté, le parti communiste a appelé les coupables et les responsables du désespoir du peuple grec à se taire devant les résultats abominables de la crise capitaliste.

Plus mesuré, Evangélos Vénizélos, chef des socialistes du Pasok, parti majoritaire dans le gouvernement de coalition et artisan du deuxième prêt international accordé récemment au pays, a estimé que les commentaires politiques n'ont pas leur place après cet incident choquant. Il faut réfléchir à la situation du pays et faire preuve de solidarité et de cohésion.

En Italie également sous le coup d'une sévère cure d'austérité, un maçon poursuivi pour fraude fiscale à Bologne (nord) et un Marocain de Vérone (nord) qui n'était plus payé depuis des mois se sont immolés par le feu la semaine dernière.

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 14:49

 

Article paru dans les echos.

 

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Evolution du taux d'emprunt espagnol à 10 ans depuis un mois

L'Espagne n'a pas réussi à émettre le montant maximum de dette prévu aujourd'hui. La dette espagnole est très chahutée, de même que celle de l'Italie et du Portugal.

 

Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour l'Espagne. Après avoir annoncé que l'endettement du pays allait monter à 79,8 % du PIB -un niveau jamais vu depuis au moins 30 ans -l'Espagne a raté ses émissions de dette mercredi 4 avril. Le Trésor n'a réussi à placer que 2,6 milliards d'euros de titres obligataires, alors qu'il visait un montant maximum de 3,5 milliards d'euros. En outre, le coût de financement sur les marchés est en hausse, signe que les effets bénéfiques du prêt gigantesque de la Banque centrale européenne (BCE) aux banques sont en train de s'estomper.

Sur les obligations de maturité 3 ans, le taux offert aux investisseurs a grimpé à 2,89 % au lieu de 2,44 % lors de la précédente opération comparable. Sur les titres arrivant à échéance en 2016, le coût de financement s'est élevé à 4,319 % contre 3,376 %. Enfin, sur les obligations à échéance 2020, l'Espagne a dû offrir un taux de 5,338 %. La demande s'est révélée relativement faible  : l'offre n'a été souscrite que 2,4 fois.

Ces mauvais résultats ont entraîné une violente réaction des marchés. Le rendement des obligations espagnoles à 10 ans se tendaient de 24 points à 5,685 % en fin de matinée. Toutes les maturités de dette espagnole se tendaient dans des proportions similaires. Dans la même veine, le CDS (« credit default swap ») de l'Espagne grimpait de 20 points de base à 457 points. Cela signifie que le coût pour s'assurer sur les papiers espagnoles augmente.

Contagion aux autres « périphériques »

Les tensions se sont aussi répercutées aux banques espagnoles, ainsi qu'autres pays « périphériques » de la zone euro. Les taux à 10 ans italiens augmentaient de 17 points à 5,3 %, ceux du Portugal de 18 points à 11,46 %, et ceux de la Grèce de 78 points à 20,9 %.

La situation reste donc très fragile. L'injection de 1.000 milliards de liquidités pour 3 ans de la BCE commence à montrer ses limites. La réunion de l'institution cet après-midi ne devrait dès lors pas déboucher sur des annonces de fin des mesures d'exception. Les marchés ne sont pas prêts.

 

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  • : Sortir de l'euro 2012
  • : SORTIR DU TITANIC AVANT QU'IL NE COULE!! Ce blog vise à permettre au plus grand nombre de citoyens d'ouvrir les yeux sur la triste réalité du désastre de l'euro, dont le bilan catastrophique est désormais incontestable et dont la fin inéluctable se rapproche à grands pas.
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