Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 20:41

Image-1.png

 

 

Ce graphique est disponible sur bloomberg.

Comme dans un précédent article, nous souhaitons ici insister sur la situation italienne.

Aujourd'hui encore, comme hier et vendredi dernier, le taux des obligations italiennes à 10 ans a battu tous les records. Elles s'élèvent désormais à 6,77%. Seules la Grèce, l'Irlande et le Portugal ont déjà atteint ce seuil critique. A partir de ce stade, les taux de ces pays n'ont cessé d'augmenter jusqu'à que leurs gouvernement fassent appel au FMI et à la "solidarité" européenne. Or, s'agissant de l'Italie, dont la dette représente 1900 milliards d'euros, ni le FMI, ni l'Allemagne et encore moins la France n'ont les moyens ou la volonté pour lui venir en aide. Si le gouvernement italien n'arrive plus à se financer sur les marchés financiers à des taux soutenables, l'Italie devra sortir du désastre de l'euro pour restaurer la compétitivité de son économie et se financer à taux zéro directement auprès de la banque centrale italienne comme le font allègrement l'Angleterre, les USA ou le Japon par exemple. 

 

Combien de temps, après avoir franchi le seuil des 6,77% , ont tenu l'Irlande, la Grèce et le Portugal avant de se résoudre à faire appel à l' "aide" internationale?

Le taux des obligations grecques a atteint 6,77% le 02/04/10 et la Grèce a demandé le "soutien" du FMI le 23/04/10, soit 21 jours après. Le taux atteignait alors 8,66%.

Le taux des obligations irlandaises a atteint 6,77% le 27/10/10 et l'Irlande a demandé le "soutien" du FMI le 21/11/10, soit 25 jours après. Le taux atteignait alors 8,12%.

Le taux des obligations portugaises a atteint 6,77% le 05/01/11 et le Portugal a demandé le "soutien" du FMI le 07/04/11, soit 3 mois et 2 jours après. Le taux atteignait alors 8,60%.

 

Au regard de ces faits, combien de temps pensez-vous que la zone euro-maginot continuera-t-elle à agoniser avant d'entrer définitivement dans les livres d'histoire de la bêtise économique?

 

Partager cet article
Repost0
8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 11:21

Krugman_New-articleInline.jpgPaul Krugman a reçu le prix nobel d'économie en 2008, il est classé plutôt à gauche. Ci-dessus quelques extraits de son article "The Hole in Europe’s Bucket" du 23 octobre 2011 paru dans le NYTimes.

 

 

La Grèce, où la crise a commencé, n'est plus qu'une petite attraction. Le vrai danger actuellement vient plutôt de... l'Italie, la troisième économie de la zone euro. Les investisseurs, craignant une éventuel défaut, exigent des taux d'intérêt toujours plus élevés sur la dette italienne. Et ces taux d'intérêt élevés, en augmentant la charge du service de la dette, rend le défaut encore plus probable.

Pour sauver l'euro, cette menace doit être contenue. Mais voilà le problème: Toutes les solutions nécessitent au final le soutien des grandes économies de la zone, et leurs promesses aux investisseurs doivent rester crédibles pour que le plan marche. Or, l'Italie est justement l'une des grandes économies de la zone, elle ne peut pas réaliser une opération de sauvetage en se prêtant de l'argent à elle-même. Et la France, deuxième plus grande économie de la zone, est plutôt fragile ces derniers temps.

Ce qu'il y a de plus triste dans l'histoire, c'est que rien de tout cela ne devait arriver... la Grande-Bretagne, le Japon et les Etats-Unis ont beaucoup de dettes et de déficits mais restent en mesure d'emprunter à des taux d'intérêt bas. Quel est leur secret? La réponse, en grande partie, c'est qu'ils conservent leur propre monnaie (il sont restés des Etats souverains et des peuples libres), et les investisseurs savent qu'en un claquement de doigt ils pourraient financer leurs déficits en faisant tourner la planche à billets. Si la Banque centrale européenne faisant la même chose en soutenant les dettes européennes, la crise serait beaucoup plus simple à surmonter...

Mais on ne cesse de nous dire qu'une telle action n'est pas sur la table. Les statuts de la BCE interdisent en théorie ce genre de choses, mais on se doute bien que des avocats astucieux peuvent trouver un moyen de le faire. Toutefois, le problème le plus important est que le "système euro" a été conçu pour combattre la dernière guerre économique. C'est une ligne Maginot construite pour éviter une répétition des années 1970, ce qui est très néfaste lorsque le danger réel est une répétition des années 1930.

L'élite européenne, dans son arrogance, a verrouillé le continent dans un système monétaire qui recrée les rigidités de l'étalon-or, et, comme l'étalon-or dans les années 1930, s'est transformé en un piège mortel.

Maintenant, peut-être que les dirigeants européens parviendront à un plan de sauvetage véritablement crédible. Je l'espère, mais je ne m'y attends pas.

L'amère vérité est qu'il apparaît de plus en plus que le système (le désastre) de l'euro  est condamné
(youpi). Et la vérité encore plus amère est que, vu la façon dont ce système fonctionne, l'Europe devrait être en bien meilleur état si l'euro éclate plutôt tôt que tard.

 

 

francsemeuse.jpg

Partager cet article
Repost0
8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 01:42

 

 

 


 
Partager cet article
Repost0
8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 00:10

Image-3.png

 

Le graphique ci-dessus se trouve sur bloomberg ou sur n'importe quel site d'informations financières.

Il montre la prime de risque exigée sur les obligations italiennes à 10 ans c'est-à-dire l'écart de taux que doit payer le trésor italien par rapport au taux des obligations allemandes, considérées comme les plus sûres d'Europe. Plus le taux est élevé, moins les investisseurs ont confiance dans la capacité de remboursement de l'Etat émetteur. A cet égard, le graphique qui illustre l'évolution de la prime de risque italienne depuis 12 mois parle de lui-même. Chaque fois que le taux augmente, le coût du d'emprunt l'Etat se renchérit et le déficit public se creuse.

Le taux allemand est de 1,78% au 7 novembre 2011. Cela signifie que pour s'endetter à 10 ans le gouvernement italien doit emprunter au taux de 6,654% ce qui est considérable pour un pays fortement endetté et une économie qui rentre en récession, comme l'ensemble de la zone euro d'ailleurs.

 

 

3 remarques:

-A l'exception de la Grèce, du Portugal et de l'Irlande jamais aucun pays de la zone euro n'a vu sa prime de risque atteindre un tel niveau. La plupart des économistes s'accordent à dire que si le coût d'emprunt de l'Italie à 10 ans atteint 7%, le pays ne pourra plus se financer sur les marchés financiers et devra faire appel au FMI et à la solidarité de ses partenaires européens, ce que le gouvernement allemand n'est pas prêt d'accepter.

 

- L'Italie, comme l'Espagne, vit déjà sous perfusion. Au début du mois d'août la BCE a en effet relancé son programme de rachat d'obligations des pays en difficultés: 100 milliards d'euros d'obligations espagnoles et italiennes ont ainsi été rachetées en 3 mois. Cette initiative visait à rassurer les investisseurs pour faire baisser les primes de risque, ce qui n'a fonctionné que quelques semaines comme en témoigne le graphique. Toutefois cette décision a provoqué la colère des allemands et la démission du chef économiste de la BCE Jürgen Stark. La monétisation des déficits publics est en effet totalement contraire à la conception allemande de la politique monétaire depuis l'hyperinflation de 1923. Le nouveau directeur Mario Draghi a d'ailleurs expliqué mercredi dernier qu'il ne fallait pas s'attendre à une augmentation des rachats de dettes publiques de la part de la BCE. Le FESF devrait prendre le relai de l'institution de Francfort mais ne dispose que de fonds limités et très insuffisants au regard des besoins de l'Italie et de l'Espagne.

 

- Si l'Italie n'avait pas fait l'erreur historique de rejoindre le désastre de l'euro:

D'une part, la lire italienne serait aujourd'hui beaucoup moins chère, ce qui rendrait les exportations italiennes plus compétitives et le pays plus attractif pour les touristes ou les investissement productifs. Ainsi la croissance serait plus élevée, les rentrées fiscales également, le chômage, les dépenses sociales, le déficit commercial, le déficit public et la dette se réduiraient automatiquement. Cela aurait naturellement pour effet de rassurer les marchés financiers. La Suède a par exemple laissé sa couronne se déprécier de 35% par rapport au dollar en 2009-2010, lui permettant de défendre sa compétitivité, de maintenir son excédent commercial et de renouer avec une croissance (4,8% en 2010!!) beaucoup plus forte que la zone euro (y compris l'Allemagne) avant de revenir à son taux de change initial. Ce raisonnement est valable pour la France.

D'autre part, l'Italie ne serait pas prisonnière du dogme de l'indépendance absolue de la banque centrale et de la stabilité des prix qui ne convient qu'à l'Allemagne compte tenu de son histoire. Ainsi le gouvernement pourrait financer son déficit non pas à un taux élevé auprès des marchés financiers mais à taux zéro auprès de la banque centrale italienne en faisant tout simplement tourner la planche à billets. Dans la situation actuelle, çela n'entraineraît nullement un dérapage inflationniste. D'ailleurs la Suède, la Suisse, le Japon, l'Australie, le Brésil, l'Argentine, l'Angleterre, le Canada, les USA etc ne s'en privent pas, sont dans une situation économique bien meilleure que les pays de la zone euro. Ils ne connaissent par ailleurs pas d'hyperinflation. Il convient de souligner que la banque d'Angleterre détient 20% du total de la dette publique anglaise, alors que la BCE ne possède qu'1% de la dette publique espagnole. Cela explique en grande partie les différences de primes de risque entre ces deux pays, alors que le déficit et la dette publics espagnols sont inférieurs à ceux de l'Angleterre. Ce raisonnement est également valable pour la France.

 

 

En conclusion, nous devons nous réjouir des difficultés actuelles de l'Italie car grâce à elle le désastre de l'euro touche à sa fin, ce qui sera une excellente nouvelle pour tous les pays européens. Il était temps.

 

FORZA SILVIO!!

 

 

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 23:59

 

images-copie-1.jpg

Milton Friedman, le pape de l'ultralibéralisme, a encore frappé. Pour le prix Nobel d'économie 1976, l'Euro est voué à l'échec et à l'implosion. L'ex-conseiller de Richard Nixon et de Ronald Reagan n'hésite pas à se "lâcher" sur le sujet depuis quelques temps aux détours d'articles de presse et de conférences en prédisant une implosion de l'Euroland d'ici... 5 à 15 ans. Non seulement l'Euro ne marchera pas, mais en plus, la monnaie unique serait "l'ennemi de la démocratie" selon Milton Friedman. Toujours selon lui, L'Euro ne remplacera jamais le dollar et restera une illusion technocratique... Pour le porte-drapeau des monétaristes, la force de travail en Europe n'est pas assez mobile, les blocages économiques sont trop nombreux et les barrières culturelles difficiles à surmonter... Conclusion, l'Europe paiera un jour le prix fort de cette monnaie "contre-nature". Qui dit mieux?

 

http://www.boursier.com/actualites/rumeurs/euro-les-sombres-predictions-de-milton-friedman-1461.html

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 23:54

 


 
Partager cet article
Repost0
7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 23:48

Nigel Farage est un eurodéputée, leader de UKIP, qui dénonce la dérive supranationale et antidémocratique de la "construction" européenne et qui exige un référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE.

 

 


 
Partager cet article
Repost0
7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 23:22
ALAIN FAUJAS

Cannes Envoyé spécial - Une humiliation et une grande solitude : voici ce que la zone euro et Nicolas Sarkozy, qui présidait le G20 pour la dernière fois, ont vécu durant le sommet conclu à Cannes vendredi 4 novembre. En remettant en cause, par son projet de référendum, l'accord de Bruxelles du 27 octobre destiné à sauver son pays, le premier ministre grec a démoli la belle ordonnance du G20. Et la crédibilité retrouvée de la zone euro y a fait long feu.

 

Que l'Europe se débrouille d'abord seule! Telle était en filigrane la ligne des prises de position des grands de ce monde. Avec condescendance, Barack Obama a estimé que la zone euro était "en mesure d'être à la hauteur" de ses difficultés financières. Le président mexicain, Felipe Calderon, a conseillé de prendre exemple sur son pays, qui avait bénéficié de prêts préventifs du Fonds monétaire international (FMI) de 72 milliards de dollars pour faire reculer la spéculation durant la crise de 2008.

Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, a résumé le sentiment de ses collègues émergents des "BRICS" (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) en déclarant qu'elle n'avait "pas la moindre intention" de financer le Fonds européen de stabilité financière (FESF). "Pourquoi devrions-nous le faire, si les Européens le font?", a-t-elle demandé malicieusement.


Elle entend n'utiliser qu'avec précaution les réserves de son pays amassées "à la sueur du peuple brésilien". Comme le président chinois Hu Jintao ou le président russe Dmitri Medvedev qui ne comprennent goutte aux subtilités du FESF, elle veut jouer la sécurité et ne passer que par le FMI pour aider éventuellement les Européens.

Après tout, ceux-ci faisaient naguère la leçon aux pays du Sud malades de leurs dettes. Il n'est que justice qu'ils pointent au guichet du Fond et en subissent les rudes conditions. A preuve, la mise sous surveillance d'une Italie qui n'arrive pas à convaincre que ses économies et ses réformes ne sont pas des trompe-l'œil.

Le coup de pied de l'âne est venu d'un Européen, le premier ministre britannique David Cameron. Il s'est félicité des progrès de la zone euro dans la résolution de sa crise, tout en reconnaissant que le Royaume-Uni "préparait des plans" pour faire face à une possible disparition de l'euro.

Au cours de sa conférence de presse finale, Nicolas Sarkozy s'est échiné à convaincre que le bilan de Cannes était supérieur aux attentes. Et ce même si, le 24 janvier dans son discours d'inauguration de la présidence française du G20, il promettait "d'ouvrir les chantiers de fond qui ne peuvent plus attendre, de façon à être en mesure de présenter des résultats concrets à une opinion publique de plus en plus impatiente".

Vendredi, M.Sarkozy s'est félicité de la mise à l'index de onze pays qualifiés de "paradis fiscaux", dont la Suisse et le Lichtenstein, alors que le président français avait dû menacer de quitter le sommet de Londres pour que l'on mentionne pudiquement dans le communiqué ce que l'on appelait alors des "juridictions non-coopératives".

Le communiqué de Cannes ne parle-t-il pas pour la première fois de la possibilité de taxer, dans quelques pays et "dès 2012", les transactions des "acteurs financiers qui ont conduit le monde dans les travers que nous connaissons"? L'agriculture – "dont on ne parlait jamais au G20" – ne se voit-elle pas promue au rang de priorité? Le président s'est aussi félicité que, pour la première fois, patronats et syndicats aient formulé des propositions communes pour que l'emploi ne soit plus exclu du G20. "La croissance n'est pas incompatible avec la protection sociale", a-t-il souligné, puisque les vingt pays les plus développés de la planète s'invitent mutuellement à instituer un socle de sécurité sociale adapté à leur stade de développement et à ratifier les huit conventions fondamentales de l'Organisation internationale du travail (OIT).

Les rares applaudissements sont venus de la sphère associative pour sa défense de financements innovants en faveur du développement, mais surtout du monde du travail pour cette considération toute neuve pour le social. Mais la société civile espère que le Mexique, qui assure pour un an la présidence du G20, poussera vigoureusement cette institution sans secrétariat permanent vers une plus grande solidarité économique, environnementale et sociale.

 

http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2011/11/05/au-g20-la-zone-euro-laissee-seule-a-ses-tourments_1599548_1581613.html


Partager cet article
Repost0
7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 23:13
Laurence Pinsolle, économiste, porte parole de Nicolas Dupont Aignan lors de l'élection présidentielle de 2012, explique dans une entrevue réalisée par le site Enquête et Débat, de manière simple et détaillée quels sont les principaux vices de la monnaie unique.

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 23:13


 

 FA-Buttes-Chaumont-243x300.jpgFrançois Asselineau est diplômé d'HEC et vice-major de l'ENA. Inspecteur général des finances, il a travaillé dans différents cabinets ministériels. Il a brisé sa carrière administrative en 2004 pour avoir osé décrire dans un rapport remis au ministre de l'économie la vérité sur le désastre de l'euro et anticipé la crise actuelle (comme tous les prix Nobel d'économie d'ailleurs) ce qui lui a valu d'être mis au placard. Il a fondé l'Union Populaire Républicaine, un nouveau parti politique qui s'est fixé pour objectif de sortir la France du désastre de l'euro et de l'union européenne par la mise en oeuvre de l'article 50 du Traité de l'union européenne.

 

Cette conférence, longue et détaillée, est composée de plusieurs parties:

-les deux premières insistent sur le décalage extraordinaire entre les promesses de l'euro et la triste réalité, particulièrement en France dans les années 1990 et en Suède lors de la campagne référendaire de 2003.

-la troisième partie explique, en se fondant sur des faits précis et chiffrés et des graphiques parfaitement claires pourquoi la Suède connait depuis 10 ans une croissance bien supérieure à la France et à la zone euro en soulignant que la question monétaire est au coeur du problème.

-la dernière partie dresse le constat affligeant de l'incompétence et de l'autisme des dirigeants français.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Sortir de l'euro 2012
  • : SORTIR DU TITANIC AVANT QU'IL NE COULE!! Ce blog vise à permettre au plus grand nombre de citoyens d'ouvrir les yeux sur la triste réalité du désastre de l'euro, dont le bilan catastrophique est désormais incontestable et dont la fin inéluctable se rapproche à grands pas.
  • Contact

Recherche