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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 16:44

 

Nigel Farage est une personnalité politique britannique, leader du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP). Il est également député européen et co-président du groupe Europe libertés démocratie (ELD) avec Francesco Speroni, depuis 2009.

Eurosceptique, il dit défendre les « valeurs de la démocratie pour les nations », et s'est opposé à l'adoption d'une constitution européenne en invoquant le « non-respect des votes des peuples européens » (notamment français, irlandais et néerlandais), ainsi que l'absence de référendums pour l'immense majorité des pays européens.

 

 

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 16:35
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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 16:14
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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 15:46
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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 15:34
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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 22:49


Il avait combattu l’euro, avec Rosa et Lafay dans les années 1990. Il y a un an, il avait sorti un petit livre savoureux et toujours d’actualité « Sortir de l’euro ou mourir à petit feu ».

Les arguments des partisans de l’euro hachés menu

Comme Jean-Jacques Rosa après lui, l’économiste revient sur les nombreux arguments avancés par les partisans de l’unification monétaire européenne et depuis démentis par les faits. Il cite donc le fameux article du 28 octobre 1997 du Monde signé par tout ce que la pensée unique compte de partisans, de Pascal Lamy à Claude Bébéar. Le premier argument avancé était la protection contre les crises, prévision que les hoquets des bourses européennes depuis 18 mois infirment fortement.

Ensuite, l’euro devait apporter des prix stables : ceux des grandes marques de grande consommation ont fait l’exact inverse. Il devait ensuite assurer « une gestion saine des finances publiques ». C’est sans doute pour cela que nous sommes aujourd’hui en plein une crise des dettes souveraines… Enfin, l’euro devait nous apporter croissance et emploi. Manque de chance, la zone euro est, avec le Japon, la zone où la croissance est la plus faible depuis dix ans dans le monde entier.

Ensuite, l’euro devait nous donner « une position centrale dans le concert international ». En lieu et place, comme le dit Emmanuel Todd, « avec l’euro fou, l’Europe réussit le tour de force d’utiliser sa propre puissance économique pour se torturer ». Enfin, l’euro devait nous apporter une « cohésion interne » dont on discerne mal les contours en voyant certains Allemands demander aux Grecs de vendre leurs îles et certains grecs évoquer rien moins qu’un « 4ème Reich » !

Pourquoi l’euro ne marche pas

Alain Cotta développe des arguments repris par Patrick Artus et Jacques Sapir, à savoir que l’euro pousse à « contenir les salaires, accroître les impôts indirects pesant sur le consommateur et non sur les entreprises ». Il souligne que l’Allemagne s’y est adapté, accumulant 200 milliards d’excédent extérieur, correspondant à peu près aux déficits des autres pays. Pour lui, « la rente et les rentiers sont les grands bénéficiaires de l’euro », monnaie de la « gérontocratie européenne ».

Pour lui, les politiques qui ont construit l’euro sont « les pompiers zélés d’un incendie qu’ils auront allumé eux-mêmes ». Il note que la monnaie unique bénéficie de nombreux soutiens : tous les gouvernements en place, les rentiers, le système financier et les grands pays (Etats-Unis, Grande-Bretagne et Chine inclus), ce qui risque de faire durer le supplice de l’euro encore un peu, « la force du statu quo ».

Mais pour lui, les plans d’austérité pourraient bien réveiller les peuples, comme le montre le mouvement des Indignados. Il ne croît pas à un mouvement fédéraliste qui « condamnerait les représentants du peuple à devenir (…) des décideurs de la localisation des pissotières ». Il souligne également que l’Allemagne ne sauvera pas l’euro « à n’importe quel prix » et trouve les réticences du peuple allemand « justifiées ». Il n’attaque pas des marchés qui ne font que refléter la réalité.


Vers une nouvelle Europe monétaire

Il souligne que ce sont les porteurs d’obligations de la Grèce qui ont profité du plan de soutien qui a permis de leur rembourser 100 milliards d’euros. Il préconise la transformation de l’euro en une monnaie commune accompagnée de monnaies nationales aux parités ajustables. Il souligne qu’Athènes ne retrouvera pas la croissance sans pouvoir dévaluer et souligne qu’il y a « des dévaluations réussies, d’autres qui échouent, certaines suivies d’inflations, et d’autres non ».

Il pense que l’Allemagne peut changer de modèle et pourrait bien « condamner la zone euro, dont elle détient les clés financières de la cohésion ». Comme Jacques Sapir, il évoque l’utilisation de l’article 16 et prévoit plus de croissance en cas de sortie de l’euro, préconisant aussi l’utilisation de la monétisation. Il croit fortement à l’avenir de notre pays, qui peut s’appuyer sur quatre atouts majeurs : le tourisme, notre système de santé, notre langue ainsi que notre épargne.

Avec ce petit livre mêlant économie et politique, Alain Cotta signe un essai facile à lire, aussi élégant que percutant qui synthétise remarquablement les enjeux autour de la monnaie unique européenne.

 

http://mobile.agoravox.fr/actualites/economie/article/alain-cotta-flingue-la-monnaie-98381

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 22:47

 

Les dirigeants de la zone euro ont conclu un accord, vers 4 heures ce jeudi matin, pour tenter de sauver l'euro. Pourtant, selon Jacques Sapir, ce plan anticrise est le « pire accord envisageable », car il va contribuer à nous plonger encore davantage dans la récession et priver l'Europe de son indépendance. D'autant plus qu'il ne suffira pas à sauver la Grèce.



( Dessin : Louison )
L'accord réalisé cette nuit ne fera que prolonger l'agonie de l'Euro car il ne règle aucun des problèmes structurels qui ont conduit à la crise de la dette. Mais, en plus, il compromet très sérieusement l'indépendance économique de l'Europe et son futur à moyen terme. C'est en fait le pire accord envisageable, et un échec eût été en fin de compte préférable.
Nos gouvernements ont sacrifié la croissance et l'indépendance de l'Europe sur l'autel d'un fétiche désigné Euro.

Huit mesures actées
Si nous reprenons les mesures qui ont été actées nous avons :
 
1. Une réduction partielle de la dette mais ne touchant que celle détenue par les banques. Autrement dit c'est 100 milliards qui ont été annulés et non 180 (50% de 360 milliards). Cela ne représente que 27,8%. La réalité est très différente de ce qu'en dit la presse. Cela ramènera la dette grecque à 120% en 2012, ce qui est certes appréciable mais très insuffisant pour sortir le pays du drame dans lequel il est plongé.
 
2. Le FESF va se transformer en « fonds de garantie » mais sur les 440 milliards du FESF, seuls 270 milliards sont actuellement « libres ». Comme il faut garder une réserve c'est très probablement 200 milliards qui serviront à garantir à 20% les nouveaux emprunts émis par les pays en difficultés. Cela représente une capacité de 1000 milliards d'emprunts (200 / 0,2). C'est très insuffisant. Barroso avait déclaré qu'il fallait 2200 milliards et mes calculs donnaient 1750 milliards pour les besoins de la Grèce (avant restructuration) du Portugal et de l'Espagne. Cet aspect de l'accord manque totalement de crédibilité.
 
3. La recapitalisation des banques est estimée à 110 milliards. Mais, l'agence bancaire européenne (EBA) estimait ce matin la recapitalisation à 147 milliards (37 de plus). De plus, c'est sans compter l'impact du relèvement des réserves sur les crédits (le core Tier 1) de 7% à 9% qui devra être effectif en juin 2012. Il faudra en réalité 200 milliards au bas mot, et sans doute plus (260 milliards semblent un chiffre crédible). Tout ceci va provoquer une contraction des crédits (« credit crunch ») importante en Europe et contribuer à nous plonger en récession. Mais, en sus, ceci imposera une nouvelle contribution aux budgets des États, qui aura pour effet de faire perdre à la France son AAA !
 
4. L'appel aux émergents (Chine, Brésil, Russie) pour qu'ils contribuent via des fonds spéciaux (les Special Vehicles) est une idée très dangereuse car elle va enlever toute marge de manoeuvre vis à vis de la Chine et secondairement du Brésil. On conçoit que ces pays aient un intérêt à un Euro fort (1,40 USD et plus) mais pas les Européens. La Russie ne bougera pas (ou alors symboliquement) comme j'ai pu le constater moi-même lors d'une mission auprès du gouvernement russe en septembre dernier.
 
5. L'engagement de Berlusconi à remettre de l'ordre en Italie est de pure forme compte tenu des désaccords dans son gouvernement. Sans croissance (et elle ne peut avoir lieu avec le plan d'austérité voté par le même Berlusconi) la dette italienne va continuer à croître.
6. La demande faite à l'Espagne de « résoudre » son problème de chômage est une sinistre plaisanterie dans le contexte des plans d'austérité qui ont été exigés de ce pays.
 
7. L'implication du FMI est accrue, ce qui veut dire que l'oeil de Washington nous surveillera un peu plus... L'Europe abdique ici son « indépendance ».
 
8. La BCE va cependant continuer à racheter de la dette sur le marché secondaire, mais ceci va limiter et non empêcher la spéculation.
 

Les piètres conclusions que l'on peut en tirer...
Au vu de tout cela on peut d'ores et déjà tirer quelques conclusions :
- Les marchés, après une euphorie passagère (car on est passé très près de l'échec total) vont comprendre que ce plan ne résout rien. La spéculation va donc reprendre dès la semaine prochaine dès que les marchés auront pris la mesure de la distance entre ce qui est proposé dans l'accord et ce qui serait nécessaire.
- Les pays européens se sont mis sous la houlette de l'Allemagne et la probable tutelle de la Chine. C'est une double catastrophe qui signe en définitive l'arrêt de mort de l'Euro. En fermant la porte à la seule solution qui restait encore et qui était une monétisation globale de la dette (soit directement par la BCE soit par le couple BCE-FESF), la zone Euro se condamne à terme. En recherchant un « appui » auprès de la Chine, elle s'interdit par avance toute mesure protectionniste (même Cohn-Bendit l'a remarqué....) et devient un « marché » et de moins en moins une zone de production. Ceci signe l'arrêt de mort de toute mesure visant à endiguer le flot de désindustrialisation.
- Cet accord met fin à l'illusion que l'Euro constituait de quelque manière que ce soit une affirmation de l'indépendance de l'Europe et une protection de cette dernière.

Pour ces trois raisons, on peut considérer que cet accord est pire qu'un constat d'échec, qui eût pu déboucher sur une négociation concertée de dissolution de la zone Euro et qui aurait eu l'intérêt de faire la démonstration des inconséquences de la position allemande, mais qui aurait préservé les capacités d'indépendance des pays et de l'Europe.


Les conséquences de cet accord partiel seront très négatives. Pour un répit de quelques mois, sans doute pas plus de six mois, on condamne les pays à de nouvelles vagues d'austérité ce qui, combiné avec le « credit crunch » qui se produira au début de 2012, plongera la zone Euro dans une forte récession et peut-être une dépression. Les effets seront sensibles dès le premier trimestre de 2012, et ils obligeront le gouvernement français à sur-enchérir dans l'austérité, provoquant une montée du chômage importante. Le coût pour les Français de cet accord ne cessera de monter. 

Politiquement, on voit guère ce que Nicolas Sarkozy pourrait gagner en crédibilité d'un accord où il est passé sous les fourches caudines de l'Allemagne en attendant celles de la Chine. Ce thème sera exploité, soyons-en sûrs, par Marine Le Pen avec une redoutable efficacité. Il importe de ne pas lui laisser l'exclusivité de ce combat.
 

La seule solution, désormais, réside dans une sortie de l'euro, qu'elle soit négociée ou non.

 

http://www.marianne2.fr/Sapir-l-accord-signe-ne-fait-que-prolonger-l-agonie-de-l-euro_a211943.html

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 19:53

Christian Saint-Etienne est professeur titulaire de la chaire d’économie indushttp://www.christiansaint-etienne.eu/blog/public/cse/cse.jpgtrielle au Conservatoire national des arts et métiers, professeur à l’université Paris-Dauphine et membre du Conseil d’Analyse économique (CAE). Il est président de l’institut France Stratégie. Il est docteur d’Etat ès sciences économiques et titulaire d’un master d’économie de la London Schools of Economics et d’un master d ’économie mathématique de Carnegie Mellon University. Il a été économiste au Fonds monétaire international et à l’OCDE. Christian Saint-Etienne est l’auteur de plusieurs ouvrages pour lesquels il a obtenu de nombreux prix.

 


La zone euro sous tensions


Les débats théoriques préalables à la création de l'euro comportaient des éléments particulièrement éclairants : les réactiver permet de prendre réellement la mesure des difficultés actuelles. Tout d’abord, l’histoire économique montre qu’il ne peut y avoir de divergence durable entre souveraineté politique et souveraineté monétaire : « tôt ou tard, la zone monétaire s’unifie politiquement, ou bien elle éclate » selonLes débats théoriques préalables à la création de l'euro comportaient des éléments particulièrement éclairants : les réactiver permet de prendre réellement la mesure des difficultés actuelles. Tout d’abord, l’histoire économique montre qu’il ne peut y avoir de divergence durable entre souveraineté politique et souveraineté monétaire : « tôt ou tard, la zone monétaire s’unifie politiquement, ou bien elle éclate » selon Christian Saint-Etienne. Mais la théorie économique enseigne surtout qu’un certain nombre de conditions doivent être réunies pour qu’un groupe de pays ait intérêt à choisir une zone monétaire de parités fixes plutôt que conserver des parités flottantes et donc décider d’une union monétaire. Le Prix Nobel d’économie Robert Mundell insiste sur la nécessaire mobilité des facteurs de production (travail, capital) au sein de la zone, et sur la présence d’un budget suffisant pour amortir les chocs frappant les économies. D’autres critères ont été ajoutés dans des travaux ultérieurs, comme la proximité du degré d’ouverture des économies, ou les préférences homogènes des pays participants (taux d’inflation, productivité, partage des revenus). La zone euro réunit certains critères, comme le degré d’ouverture et l’intensité des échanges commerciaux entre les membres, mais ne remplit pas totalement celui de mobilité des facteurs, et ne dispose pas d’un budget suffisamment important pour exercer les compensations nécessaires en cas de crise. Par ailleurs, la divergence des politiques économiques au sein de la zone explique en grande partie l’hétérogénéité des performances économiques (la contribution des exportations à la croissance a été ainsi bien plus forte en Allemagne qu’en France, confrontée à une érosion rapide de ses parts de marché ces dernières années). Christian Saint Etienne remarque ainsi que les résultats enregistrés par les pays membres de la zone euro ne sont pas supérieurs à ceux des pays qui n’en sont pas membres, au sein de l’Union européenne (les trois grands pays de la zone euro, la France, l’Allemagne et l’Italie ont d’ailleurs enregistré une faible croissance de leur PIB/habitant sur la période 1999-2008). Le recul historique montre aussi que la période préalable à l’euro, au sein du système monétaire européen (1979-1999), affiche de meilleurs résultats matière de croissance. Si la monnaie unique constitue un solide bouclier contre la brutalité des crises monétaires et financières, le coût en termes de croissance et d’emploi s’avère élevé en l’absence d’un gouvernement économique qui autoriserait une meilleure coordination des politiques économiques.


Les effets de la crise mondiale


http://www.decitre.fr/images/genere-miniature.aspx?ndispo=/gi/grande-image-non-disponible.gif&img=/gi/78/9782849411278FS.gif&wmax=155&hmax=239&loupe=true

      La crise affecte la zone euro de trois manières : elle conduit à un désendettement rapide des ménages et des entreprises qui force les Etats à compenser par une croissance de l’endettement public pour soutenir la demande globale. Elle réduit les perspectives de croissance des pays développés en raison d’un ralentissement des échanges avec les pays émergents. Enfin, l’endettement élevé des acteurs économiques entraîne une montée des primes de risques imposées par les marchés financiers, et implique une élévation des taux d’intérêt réels (en période de pressions déflationnistes) qui obèrent d’autant les marges de man œuvre pour une relance concertée. Mais l’effet à craindre sur la solidité de la zone euro concerne surtout la divergence croissante de la situation économique des Etats membres, dont les intérêts deviennent parfois contradictoires. Ainsi, le couple franco-allemand, traditionnellement moteur de la construction européenne, est également sous pression : la France spécialisée dans l’exportation de produits de gamme moyenne sensibles à la compétitivité-prix a besoin d’un euro faible pour enrayer la dégradation de son commerce extérieur, alors que l’Allemagne, positionnée sur des produits industriels hauts de gamme se satisfait aisément d’un euro fort qui lui permet d’acquérir des biens intermédiaires à des prix plus faibles. Or ces divergences sont parfaitement perçues par les marchés financiers, conscients des difficultés éventuelles de remboursement futur de la dette : c’est précisément cette raison qui avait déclenché de violentes secousses monétaires au sein du système monétaire européen au cours des années 1990.

 

http://www.melchior.fr/La-fin-de-l-euro.10308.0.html

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 19:38
  

images.jpgPaul Krugman est un économiste américain qui a obtenu le prix Nobel d’économie en 2008 pour avoir montré « les effets des économies d'échelle sur les modèles du commerce international et la localisation de l'activité économique ». Il y a plus d'un an, il prédisait l'impact catastrophique de l'euro sur l'économie de la Grèce, lui suggérant déjà de sortir du désastre de la monnaie unique.

 

La Grèce sera contrainte de sortir de l’euro.


A terme, la Grèce sera non seulement contrainte de répudier une partie de sa dette, mais aussi de quitter l’euro, prévoit Paul Krugman. La cure d’austérité exigée en contrepartie du financement accordé par l’UE et le FMI va provoquer une grave récession économique, qui ne pourrait être atténuée que par une relance des exportations. Les salariés refusant de faire les frais d’une déflation salariale, et la Grèce ne pouvant dévaluer, elle n’aura donc d’autre choix que de sortir de la zone euro, avertit Krugman, qui espère que la BCE et les responsables grecs aient déjà commencé à travailler en secret sur ce scénario.

 

De nombreux commentateurs estiment désormais que la crise Grecque se terminera par une restructuration de la dette - euphémisme pour une répudiation partielle. Je suis d’accord. Mais leur raisonnement semble s’arrêter là, ce qui est une erreur. En effet, le consensus selon lequel la Grèce finira par faire défaut est probablement trop optimiste. Je suis de plus en plus convaincu que la Grèce finira par quitter également la zone euro.

J’ai déjà exposé cet argument : même en ayant restructuré sa dette, la Grèce restera aux prises à de grandes difficultés, contrainte à une cure d’austérité sévère - provoquant une grave crise économique - et ceci uniquement pour résorber le déficit budgétaire primaire, non compte tenu du paiement des intérêts.

La seule façon de minimiser cette austérité serait de contribuer à l’expansion de l’activité économique, ou tout au moins à limiter sa contraction. Cela permettrait de réduire les difficultés économiques, mais aussi d’accroître les recettes, de réduire l’ampleur de l’austérité budgétaire requise.

Mais la seule solution pour accroître l’activité économique consiste en une augmentation des exportations - qui ne peut être obtenue que si les coûts et les prix de production grecs baissent fortement par rapport au reste de l’Europe.

Si la Grèce était une société à forte cohésion, fixant le niveau des salaires par la négociation collective, une sorte d’Autruche en mer Égée, il serait envisageable d’y parvenir via une réduction générale des salaires, négociée par des conventions collectives - l’équivalent d’une dévaluation « interne ». Mais, comme l’indiquent les événements dramatiques d’aujourd’hui, cela ne sera pas le cas.

L’alternative est donc une dévaluation - ce qui implique de quitter la zone euro.

Toute annonce d’une intention de quitter l’euro, comme l’a souligné Eichengreen, déclencherait une désastreuse panique bancaire. De même, toute suggestion au sujet de cette option avancée par des acteurs extérieurs, comme la BCE, aboutirait à provoquer une attaque spéculative sur les banques grecques, et ne peut donc être envisagée. La discussion de cette question est de fait impossible.

Mais cela ne signifie pas qu’elle ne puisse pas se produire. La Grèce commence déjà à ressembler à l’Argentine de 2001.

Répétons-le : il ne s’agit pas d’une alternative à la restructuration de la dette, mais de ce qui pourrait s’avérer nécessaire en plus de la restructuration de la dette pour permettre le redressement budgétaire.

J’espère que quelque part au coeur de la BCE et du ministère grec des Finances, des gens pensent à l’impensable. Parce que cette perspective terrible commence à sembler préférable aux autres

http://www.boursier.com/forum/thematique/economie/la-grece-sera-contrainte-de-sortir-de-leuro-par-i124195.html

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 19:04

Article issu du blog de Nicolas Dupont Aignan expliquant comment les dirigeants européens tentent d'imposer leur euro-dogmatisme aux différents peuples. L'exemple est tiré du cas grec mais se généralise très facilement à l'ensemble des états prisonniers du désastre de l'euro, ne disposant plus d'eux-mêmes, perdant de plus en plus leur souveraineté nationale.

 

 

Dans un précédent blog, j’expliquais pourquoi le plan des dirigeants européens était voué à l’échec. Refus de consulter les peuples, négation des lois de l’économie réelle qui veulent qu’un pays avec une monnaie trop chère ne peut pas s’en sortir. Les évènements ont été encore plus vite que je ne l’imaginais. Le Premier Ministre grec a compris que son pays était en train de basculer dans le chaos et pour « partir en beauté » ou arracher un ultime soutien improbable, a décidé de consulter son peuple.

On le voit donc, les dirigeants européens n’ont pas tenu une semaine face au mur des réalités. Réalité de l’économie, réalité de la démocratie. Mais le pire est encore à venir car malheureusement ces dirigeants veulent nier l’évidence.

Par vanité, inconscience, incompétence ou cynisme, ils croient pouvoir imposer leur politique qui a pourtant échoué. Ils ne cherchent plus d’ailleurs le bien des peuples, mais croient sauver leur peau électorale et les intérêts du monde financier qui les soutient, en gagnant un peu de temps.

 La déclaration du Président de la République hier soir, sur le perron de l’Elysée, comme le silence coupable de François Hollande, sont surréalistes.

Le Président de la République, élu au suffrage universel, est venu dire aux yeux du monde que le peuple grec n’avait plus le droit de disposer de lui-même. De leur côté, les éléphants socialistes se taisent, préférant l’euro à la démocratie. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant quand tout ce petit monde s’est assis sur le NON du référendum de 2005. Mais quand même, il faut oser assumer à ce point l’inacceptable.

Le passage organisé de l’euro monnaie unique à l’euro monnaie commune, permettrait de redonner aux Nations la liberté monétaire tout en gardant une coordination des monnaies, ce qui est aujourd’hui la meilleure solution.

L’euro mark se réévaluerait automatiquement réduisant l’excédent commercial allemand, les pays du Sud restructureraient leur dette et retrouveraient par une dévaluation le chemin de la croissance.

La France avec un euro franc, très proche de la moyenne des monnaies, verrait sa compétitivité s’améliorer sans danger majeur pour le montant de sa dette. L’ensemble des pays retrouverait surtout la possibilité de ne plus passer par les marchés financiers pour financer leur dette évitant ainsi l’enchaînement des spéculations.

 

http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Un-sursaut-de-dignit%C3%A9-!

 

 

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  • : Sortir de l'euro 2012
  • : SORTIR DU TITANIC AVANT QU'IL NE COULE!! Ce blog vise à permettre au plus grand nombre de citoyens d'ouvrir les yeux sur la triste réalité du désastre de l'euro, dont le bilan catastrophique est désormais incontestable et dont la fin inéluctable se rapproche à grands pas.
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