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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 00:42

arton59001

 

Avant de visionner les vidéos ci-dessous, rappelons que Jacques Attali ne manque pas d'humour, comme le montre certaines de ces déclarations passées:


-dans une tribune "l'euro une chance pour la France, une chance pour l'Europe", co-signée avec 34 autres personnalités françaises et publiée dans Le monde le 28 octobre 1997,  il affirmait que "l'euro apportera une gestion saine des finances publiques et (...) favorisera la croissance, la recherche, l'activité et l'emploi".


- dans le "rapport Attali de libération de la croissance française" remis au Président de la République le 23 janvier 2008, l'expert Attali incitait la France à s'inspirer de ses partenaires et écrivait que "l'Italie, le Portugal, la Grèce et plusieurs nouveaux états-membres ont mené des réformes courageuses pour contrôler leurs dépenses publiques, moderniser leur administration et mieux recruter leurs agents publics. L'Espagne a oeuvré pour l'accès de tous à la propriété du logement dans une économie en quasi plein-emploi."

 

Vous aurez remarqué que c'est exactement l'inverse qui s'est produit: l'euro est un désastre pour la France et l'Europe, son bilan est catastrophique, la situation des finances publiques des pays du Sud de l'Europe est désastreuse et l'Espagne connaît actuellement un taux de chômage de 22% après des années de spéculation immobilière. Avec un tel défenseur, l'euro-maginot n'a pas besoin d'ennemi!! Reste à savoir pourquoi aucun journaliste ne met en avant les innombrables mensonges de J.Attali et pourquoi il continue d'être invité dans les médias....

 

 

 

Sur les vidéos ci-dessous, Jacques Attali nous apprend également:


- qu'il est lui-même responsable du caractère antidémocratique du traité de Maastricht car ce dernier ne prévoit pas la sortie d'un Etat-membre "pour nous forcer d'avancer", ce qui rend plus difficile la résolution de la crise, c'est-à-dire la disparition de l'euro.


- que dans le monde en 2011 la seule zone monétaire plurinationale autre que l'euro est la zone Franc CFA, héritée de la période coloniale: les dirigeants européens ont donc pris comme modèle de développement le Mali, la Côte d'ivoire et le Burkina-Faso!!  A part les 17 états-membres pris au piège du désastre de l'euro, tous les autres pays développés (du Canada au Japon en passant par la Suisse, les USA ou la Nouvelle-Zélande...) ont en effet conservé leur propre monnaie, donc une politique monétaire spécialement adaptée à la situation économique nationale.

 

- que la crise de l'euro était dès l'origine connue de tous car il n'y a pas d'exemple de monnaie qui ait perduré sans un gouvernement c'est-à-dire un Etat. Ce dernier plaide donc naturellement pour des Eurobonds et un gouvernement européen supranational et centralisé. Or, cette fuite en avant supranationale est une escroquerie car elle est totalement contraire à ce qui avait été initialement présenté aux Allemands, aux Français, aux Italiens et aux autres peuples. On avait expliqué (Attali en tête) que la monnaie unique était un outil formidable de protection dans la mondialisation (sic) et que surtout cela permettrait de partir en vacances en Espagne sans payer de commission de change... A aucun moment on avait présenté aux électeurs que la survie de l'euro signifiait l'abandon total de leur souveraineté monétaire, budgétaire, fiscale, sociale etc. Si par malheur le désastre de l'euro se prolongeait, cela impliquerait que toutes nos règles fiscales ou sociales seraient décidées par des eurocrates non-élus, que des fonctionnaires allemands, néerlandais ou finlandais décideraient à notre place du budget alloué pour notre sécurité sociale, nos retraites, notre éducation nationale, notre justice ou notre armée. Bref, cela serait la fin de la démocratie et de notre indépendance nationale et cela viderait de sens les élections présidentielles françaises puisque toutes les grandes orientations stratégiques de notre pays seraient déjà décidées à Bruxelles. Hélas, c'est déjà en grande partie le cas...

 

Fort heureusement ce cauchemar n'arrivera pas car, comme l'avaient prédit tous les prix Nobel d'économie de la planète et comme le montre 3000 ans d'histoire monétaire, l'euro-maginot est condamné à exploser, comme toutes les monnaies multinationales de l'Histoire.

 

 

 

 

 

 

 

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 23:17
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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 11:43

 


 
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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 23:17

 

arton1555.jpgLa sortie de l’Euro, d’hypothèse invraisemblable, est devenu inévitable. L’économiste Jean-Jacques Rosa, dans un séminaire organisé par l’Institut Turgot, revenait sur les questions associées à la sortie de l’euro. 

 

 

 

On nous a expliqué que si, au départ, la zone n’était pas vraiment « optimale », l’existence de l’euro devait néanmoins engendrer une dynamique qui allait contribuer à la rendre plus optimale. Ce n’est pas ce qui s’est passé, tout au contraire. Au lieu d’avoir convergence, nous avons assisté à un processus de « divergence ». Au lieu de favoriser l’essaimage des activités industrielles sur tout le territoire de l’Union, et de contribuer ainsi à une certaine homogénéisation des structures d’activités, c’est l’inverse qui s’est passé : le centre industrialisé a encore plus renforcé sa dominance industrielle au détriment des pays de la périphérie. Cette spécialisation à rebours a eu pour conséquence d’aggraver les divergences de conjonctures nationales en réponse aux chocs économiques, ce qui est exactement l’inverse de ce qui était attendu. Par ailleurs, l’euro devait apporter plus de croissance. Or depuis qu’il existe, la croissance est en moyenne plus faible qu’auparavant. Enfin on constate que la croissance était plus rapide lorsque l’euro était faible; ce qui contredit les théories qui vantent les avantages d’un euro fort.

 

Un choix « politique »

Lorsqu’on nous dit que si l’on a fait l’euro, c’est d’abord et avant tout pour répondre à des raisons « politiques » plus importantes que toute autre, qu’est-ce que cela veut dire ?

Le terme ‘politique’ est en fait un alibi généralement utilisé pour justifier un accroissement des activités de transferts, sachant que la préoccupation permanente des détenteurs du pouvoir politique est de rechercher la combinaison de clientèles électorales qui leur permet de le conserver.

L’euro n’échappe pas à cette loi. Quels sont les groupes politiques, sociaux ou économiques qui ont le plus à gagner à ce que l’on considère l’euro comme un choix irréversible ? et à veiller farouchement à ce que l’on ne revienne jamais dessus ? Il s’agit principalement d’une coalition qui regroupe, en gros, les pro-fédéralistes européens, le grand patronat, la classe politique et les hauts fonctionnaires.

Prenons la classe politique et les hauts fonctionnaires. L’instauration de la monnaie unique, la disparition des taux de change et le transfert de la politique monétaire au niveau européen servent leurs intérêts – et donc leur pouvoir – en renforçant le rôle national de la politique budgétaire. Par ailleurs, l’euro leur facilite le travail en fonctionnant comme une formidable machine à s’endetter. Prenons l’exemple de l’Espagne. En maintenant son taux d’intérêt à 2% pour l’ensemble des pays de la zone euro alors que l’inflation locale galopait à 6 % l’an dans la péninsule ibérique, la BCE a fait aux emprunteurs espagnols – à commencer par le trésor public – un formidable cadeau de 4 %. Résultat : d’un côté un gigantesque boom de l’immobilier espagnol et des activités qui l’accompagnent, mais aussi une irrémédiable destruction de la compétitivité industrielle du pays minée par la divergence croissante des coûts, et toujours plus d’excellentes raisons pour continuer à s’endetter à bon compte toujours davantage.

Un tel engrenage crée une situation sans issue. Mais une situation qui n’est pas sans avantage pour les grands emprunteurs structurels que sont l’État, les grandes entreprises, ou encore les grandes banques.

Attardons-nous un instant sur le cas des banques. Il y a une vingtaine d’années les progrès de la science financière et l’arrivée de nouveaux intermédiaires ont fait s’effondrer leur rentabilité. Pour y faire face les banques ont dû réinventer leur métier. Elles sont devenues des emprunteurs massifs exploitant à plein les effets de levier sur un marché de plus en plus international. De ce fait elles ont beaucoup gagné au passage à l’euro, parce que cela leur a permis de bénéficier de taux bas, mais aussi à cause de la disparition de tout risque de change. L’élargissement et l’accélération de la mise en place du programme de marché unique constituaient une menace pour les cartels qui, traditionnellement, dominaient l’activité bancaire en Europe. Paradoxalement l’avènement de l’euro les a soulagés. Avec une seule monnaie et sans variations de change entre les pays-membres il est en effet plus facile de surveiller les pratiques de prix des concurrents. Autrement dit, l’euro a non seulement permis aux banques de s’endetter massivement à bon compte, mais également de reconstituer leurs cartels. On comprend qu’elles y soient farouchement attachées, ce qui rend toute sortie de l’euro très difficile.

 

Le bon scénario

Tout ce qui est actuellement fait pour sauver l’euro ne sert à rien car le véritable problème est celui de la compétitivité sous-jacente des économies du sud vis-à-vis des autres pays. Pour régler ce problème il faudrait que ces pays acceptent de subir une formidable déflation pendant au moins une dizaine d’années. Mais une telle solution n’en est pas une car, compte tenu des nombreuses rigidités qui privent ces économies de toute flexibilité, cela conduirait inévitablement leurs dirigeants à devoir accepter de payer le prix d’une dépression longue et profonde. Ce qui est impossible à envisager, et fait donc qu’on est dans une impasse totale tant qu’on se refuse avec obstination d’envisager qu’un pays puisse sortir de la zone euro.

Compte tenu de cette équation, de telles sorties sont désormais inévitables. Toute la question est de faire en sorte que cela se passe dans les meilleurs conditions possibles. sans entraîner un effondrement général en Europe. Est-ce possible ?

La difficulté vient de la part d’endettement qui a été contractée vis-à-vis de prêteurs étrangers. Si le retour à une monnaie nationale s’accompagne d’une très forte dévaluation, et si le pays accepte de rembourser au pair sa dette extérieure en euros, rien n’est résolu car, même si sa compétitivité prix est rétablie, il se retrouve avec une dette encore plus lourde. Mais s’il décide unilatéralement de ne rembourser ses créanciers qu’en monnaie dévaluée c’est encore pire car on met alors la main dans un engrenage qui, en quelques années, par un phénomène de domino, de sanctions en mesures de rétorsion, risque de nous faire revenir à un véritable état de chaos généralisé en Europe.

Pour éviter ce scénario du pire, la solution, suggère Jean-Jacques Rosa, consiste à procéder d’emblée à une très forte dévaluation de l’euro, avant d’en sortir. Si l’on commence par dévaluer l’euro, il n’y a plus de problème car le retour à une monnaie nationale n’a plus besoin d’être accompagné d’une très forte dévaluation pour rétablir sa compétitivité nationale vis-à-vis du reste de l’Europe.

Une telle dévaluation de l’euro est-elle concevable ? Pourquoi pas. Après tout, dès le lendemain de sa création, l’euro est tombé à moins de 80 cents pour un dollar. Une telle perspective n’a donc rien d’extravagante.

Que va-t-il se passer ? Quel cours les événements vont-ils prendre ? C’est quasiment impossible à dire. La seule chose que l’on puisse affirmer est que chacun va autant que possible essayer de tirer son épingle du jeu en fonction de ses intérêts nationaux. Ce sont désormais les stratégies nationales qui vont primer, plutôt que les stratégies coopératives. Ainsi est-il désormais certain que la Grèce sortira.

Quant aux dirigeants politiques allemands et français, conclue Jean-Jacques Rosa, s’ils s’acharnent actuellement autant à vouloir sauver à tout prix l’euro et à dissuader la Grèce d’en sortir, c’est d’abord et avant tout à cause des prochaines échéances électorales, mais aussi parce qu’ils craignent par dessus tout le précédent que constituerait une opération grecque qui réussirait (à l’image de ce qui s’est passé en Argentine il y a quelques années) et qui constituerait un exemple de stratégie pour les autres pays du sud.

 

 

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 22:33

Selon plusieurs sources contactées par La Tribune, l'agence de notation Standard & Poor's pourrait préparer la France à la perte de son "triple A".

Nouvelle rumeur de marché, pour faire décaler les taux avant la dernière adjudication d'obligations OAT de l'année, ce jeudi ? Ou bien préparation des esprits à l'inéluctable ? Selon plusieurs sources concordantes, Standard & Poor's (S&P) pourrait bien annoncer "sous peu" le placement de la note AAA de la France sous "perspective négative". Ce serait la première étape avant l'abaissement de cette note, la plus haute, dont jouit l'Hexagone. "Cela pourrait intervenir sous une semaine, ou peut-être dix jours", affirme une source diplomatique, qui ajoute qu'il y aurait actuellement une intense réflexion en ce sens au sein de l'agence. 

Menaces des autres agences

Une autre source glisse même que cette annonce aurait dû être rendue publique dès vendredi, mais que, pour des raisons inconnues, elle a été repoussée. Voici dix jours, S&P avait "par erreur" annoncé la dégradation de la France. Peu après, elle avait confirmé la note du pays ainsi que sa "perspective stable". Mais, depuis plusieurs semaines, la notation française est sous pression. Le ralentissement économique rend en effet moins crédibles les objectifs de réduction des déficits affichés par Paris. Fin octobre, Moody's avait prévenu qu'elle se donnait trois mois pour examiner si elle devait placer sous surveillance négative la note française.

Pour éviter qu'une éventuelle perspective négative ne se traduise par une perte du triple A, deux possibilités. Soit la conjoncture s'améliore, ce qui est peu probable début 2012 d'après les chiffres de l'OCDE parus ce lundi. Soit le gouvernement accepte de se lancer dans un troisième plan de rigueur, ce qu'a toujours exclu jusqu'à présent Valérie Précresse, ministre du budget. 

Capacité d'emprunt du Fonds européen réduite

De son côté, Fitch a mis en avant les "risques" pesant sur le AAA français qu'il a néanmoins réaffirmé. Si la France venait à perdre son triple A, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) verrait alors sa capacité d'emprunt considérablement réduite. La "force de frappe" du FESF serait incapable de répondre aux attaques des marchés contre l'Italie et contre l'Espagne. "Si le patron du FESF, Klaus Regling, annonce mardi à l'Eurogroupe que l'effet de levier du fonds n'atteindra pas les 4 à 5, comme prévu, la Banque centrale européenne restera la seule option crédible", conclut cette source diplomatique, qui ajoute que la menace de dégradation de la France, "surtout avant le Conseil européen dudu 9 décembre, mettrait une pression massive sur Angela Merkel concernant l'implication de la BCE".

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 22:31

 


 

 
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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 16:00

Dans les années 90 l'Argentine a commis une grave erreur. Elle a abandonné sa propre monnaie, donc une politique monétaire adaptée spécifiquement à la situation économique nationale, pour intégrer la zone dollar. Un peso argentin valait un dollar américain. Or, le taux de change du dollar, très fort au début des années 2000, ne correspondait absolument pas aux fondamentaux de l'économie argentine. Le pays avait besoin d'une monnaie faible pour soutenir ses exportations. Cette situation a détruit l'industrie argentine et plongé le pays dans la récession, creusant le déficit et la dette publics. Le FMI, comme aujourd'hui la "Troïka" en Grèce ou au Portugal, a imposé un plan de rigueur drastique sans permettre au pays de sortir de la zone dollar pour dévaluer. Comme cela était prévisible cette politique a conduit à une impasse: souffrance sociale, chômage de masse, aggravation de la récession, baisse des recettes fiscales et explosion du déficit et de la dette.

Après 4 années de récession, Nestor Kirchner est arrivé au pouvoir en 2003. Son gouvernement a résisté aux injonctions du FMI, fait défaut sur une grande partie de la dette publique, mis en oeuvre un plan de relance (et non pas de rigueur!!) et SURTOUT il a dévalué le peso argentin de 72% par rapport au dollar. Bilan: au bout de quelques mois, la croissance est revenue, procurant une hausse des recettes fiscales et diminuant le chômage; l'Argentine a connu une décennie de prospérité sans précedent, avec une croissance moyenne de 8% par an.


En adoptant l'euro-mark, les dirigeants européens ont commis la même erreur: cette monnaie est totalement surrévaluée par rapport à la compétitivité intrinsèque des économies grecque, italienne ou française. La France, comme l'Argentine il y a 10 ans, a cessé d'avoir une politique monétaire "sur mesure", correspondant aux besoins de l'économie française, qui sont très différents de ceux de ses voisins, en particulier de l'Allemagne.

L'UE, la BCE, et les gouvernements européens reproduisent les mêmes erreurs que le FMI. Pour sortir de la crise de l'endettement public, il est indispensable de relancer la croissance en soutenant la compétitivité, c'est-à-dire en dévaluant de façon importante. Une dévaluation de l'euro, de toute façon quasiment interdite par les traités européens, ne saurait être suffisante puisque la Grèce, l'Italie, l'Espagne mais aussi la France doivent également dévaluer par rapport à l'Allemagne (ou laisser le Deutsche Mark s'apprécier ce qui revient au même).

Ainsi, il n'y a pas de sortie de crise possible sans sortie de l'euro-titanic. L'échec historique de la monnaie unique et son explosion inéluctable avaient été prédits dés 1992 par tous les grands économistes de la planète. Espérons seulement que l'agonie de l'euro-maginot se terminera le plus tôt possible!!

 

 


 

 
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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 11:58

L'Italie a du accepter aujourd'hui des taux particulièrement élevé pour pour pouvoir placer une émission de 10 milliards d'euros.

Rome paye au prix cher la défiance des marchés. Si l'italie est parvenue à lever 10 milliards d'obligations comme elle le souhaitait, par contre cette émission a été réussie en contrepartie d'une envolée des taux. Une tranche de 8 milliards d'obligation à six mois a ainsi été émise à un taux de 6,504 %. Soit nettement plus que les 3,535 % payés lors de l'émission du 26 octobre dernier. Les obligations à deux ans ont été adjugées à un rendement record de 7,814% après 4,628%

La mise en place d'un gouvernement technique pour remettre de l'ordre dans les comptes publics n'a de toute évidence pour l'instant pas convaincu les investisseur, en dépit des assurances de Mario Monti lors du mini-sommet européen qui s'est tenu hier à Strasbourg.

Une envolée qui n'est qu'une demi-surprise et risque aussi de placer l'italie dans une position de plus en plus fragile. Avant l'émission de ce matin, les taux de rendement des obligations à 10 ans de l'Italie, troisième plus grosse économie de l'Union monétaire et vue comme possible prochain pays à nécessiter une aide financière extérieure, continuaient de progresser au-dessus du seuil de 7%, niveau jugé le plus souvent ingérable dans la durée pour les pays fortement endettés.

Juste avant cette émission, selon des cambistes, la BCE avait tenté de calmer l'envolée des rendements en rachetant des obligations italiennes et espagnoles sur le marché secondaire. Une intervention qui n'a finalement pas eu d'effet puisque le rendement des emprunts italiens à deux ans , ont grimpé de 26 points de base en séance pour atteindre un nouveau record depuis la création de l'euro, à 7,89%.

 

Cet article des echos paru le 24 novembre est disponible ici

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 15:00
Emannuel_Todd-53e89-35989.jpgDevant un parterre de financiers, l’historien et démographe a fustigé les politiques européennes, sévèrement taclé l’Allemagne et prédit la disparition de la monnaie unique.

« Préparez-vous à la disparition de l’euro », lance Emmanuel Todd, un brin malicieux, à une assistance de financiers peu habitués à ce discours direct.

L’historien et démographe invité, le 17 novembre, par la Compagnie financière Jacques Cœur à s’exprimer sur la survie de la monnaie unique et les politiques protectionnistes, aux côtés de Philippe Moreaux Defarges, chercheur à l’Ifri, ne plaisante pas.

Il faut dire qu’il a déjà un long passé d’opposant à la monnaie unique. En 1995, dans son livre « L’invention de l’Europe », Emmanuel Todd décrivait le continent européen comme un champs d’affrontement. Sa perception n’a pas changé. « L’Europe n’existe pas. C’est un espace parcouru de ressentiments, dans lequel l’Allemagne mène une politique négative sur le dos de ses partenaires. Elle a délocalisé une partie de son industrie en Europe de l’Est et pratiqué une désinflation compétitive du travail. Berlin réalise ses excédents commerciaux face à ses voisins européens (qui ne peuvent plus dévaluer par rapport au Mark comme ils l'avaient fait pendant un demi-siècle)», décrit-il.

L’historien fustige les politiques européennes de relance par la dette publique qui ne leur profitent pas, mais alimentent la croissance chinoise. « Les gouvernements n’ont pas le courage d’affronter la Chine, regrette-t-il. Sa puissance est celle qu’on lui donne. Elle est très dépendante des investissements directs étrangers. »

Pour Todd, la récession est programmée. Elle semble même organisée par la lutte contre les déficits budgétaires. Selon lui, "l’euro-maginot a mis la France sous tutelle de l’Allemagne. Ce qui a eu pour effet de détruire la moitié de son industrie. La disparition de la monnaie unique nous donnera une bonne bouffée d’air frais", estime-t-il.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 16:29

L'Italie est déjà entrée en récession, a déclaré aujourd'hui l'agence de notation Fitch, qui souligne par ailleurs que le ralentissement économique de la zone euro va sérieusement compliquer la tâche du nouveau gouvernement de Mario Monti. "Un soutien politique et économique viable à des réformes structurelles et aux mesures d'austérité feront figure de défi face à la hausse du chômage. Ce sera un défi aussi difficile à relever, voire plus encore, de convaincre les investisseurs que les réformes seront effectivement mises en place et relanceront la croissance économique à moyen terme", apprend-on dans un communiqué publié après la présentation du projet de Mario Monti devant le Sénat italien.

Fitch ajoute que si la hausse du rendement italien se poursuit, cela placerait le coût de la dette sur une voie qui n'est pas tenable. L'italie doit garder un accès au marché en raison d'un nombre élevé d'échéances de remboursement, notamment en février, où Rome devra s'acquitter de 36 milliards d'euros, précise l'agence.

 

Cet article est disponible ici.

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  • : Sortir de l'euro 2012
  • : SORTIR DU TITANIC AVANT QU'IL NE COULE!! Ce blog vise à permettre au plus grand nombre de citoyens d'ouvrir les yeux sur la triste réalité du désastre de l'euro, dont le bilan catastrophique est désormais incontestable et dont la fin inéluctable se rapproche à grands pas.
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